USA : les coups bas contre l’open source

L’Etat du Massachusetts veut abandonner Microsoft Office au profit du format OpenDocument. L’opposition au projet lance une rumeur de corruption par la communauté ‘open source’

Après le mouvement de fond au profit de l »open source’, la résistance s’organise et les coups bas fusent au Massachusetts. Peter Quinn, le CIO de l’Etat, serait accusé de corruption pour n’avoir pas participé ‘correctement’ à certaines conférences ‘open-source’.

Sous entendu, Peter Quinn aurait profité de certaines largesses des sponsors de conférences ‘open source’ pour favoriser l’adoption d’OpenDocument. Rappel des faits : l’Etat du Massachusetts s’est engagé dans un mouvement stratégique, l’adoption pour l’ensemble de ses services administratifs du format OpenDocument, le format XML ‘open source’ dérivé des travaux de Sun. Un véritable pied de nez à Office de Microsoft. Mais le Boston Globe a jeté un pavé dans la mare en évoquant une possible plainte pour corruption qui serait déposée au motif évoqué plus haut contre Peter Quinn, un proche du gouverneur républicain Mitt Romney. D’où vient l’information ? Le Globe évoque une source interne au gouvernement de l’Etat. Les regards se tournent alors vers William Galvin, secrétaire d’Etat démocrate et opposé au projet OpenDocument. Les blogs proches de l »open source’, très actifs autour de cette histoire, évoquent quant à eux la proximité de William Galvin avec Microsoft. Sans en apporter de preuve, bien évidemment. La logique voudrait que l’on s’inquiète des fondements et répercussions de ces man?uvres auprès de la hiérarchie de Peter Quinn, ce que le Boston Globe n’a pas fait. Eric Kriss, le patron de Peter Quinn, a pourtant indiqué à O’Reilly Media que les invitations de son subordonné aux conférences ‘open source’ ont débuté après la décision du Massachusetts. Et que ses interventions auprès de la communauté se feraient sur ses temps libres, essentiellement les week-ends. La migration du Massachusetts, l’un des Etats américains les plus influents, vers le monde ‘open source’ a tout pour soulever l’inquiétude du côté des partisans de Microsoft. De là à chercher à calomnier les acteurs de cette migration ?