Vanco : 'l'approche du réseau virtuel s'impose de plus en plus'

Dans une problématique de relation de sites éloignés, la solution de réseau virtuel peut s’avérer payante. L’opérateur britannique en sait quelque chose et multiplie les contrats

Alain Petit (Amer Sports) : « Orange n’a pas fait le poids… »

On l’a dit, Vanco multiplie les beaux contrats, notamment en France. L’opérateur de réseau virtuel a ainsi signé avec Eurosports. Il fournira à la chaîne de télévision une solution VPN hybride avec MPLS et Active Backup ADSL afin de relier une douzaine de sites dans 11 pays. Autre signature, avec Pimkie cette fois (480 boutiques de vêtements à relier au datacenter européen du groupe) qui prévoit la mise en place d’un réseau MPLS/DSL pour 1,5 million d’euros sur trois ans.

Au niveau monde, on retiendra le contrat de 750.000 euros par an avec Amer Sports (les raquettes Wilson, les skis Salomon…., 6.500 salariés dans 35 pays) qui illustre parfaitement le type de problématique qu’affectionne Vanco : relations de sites distants (de marques différentes) et réseaux hétérogènes.

Nous avons rencontré Alain Petit, responsable de l’infrastructure pour Amer Sports.

Quel était l’état des lieux du réseau d’Amer Sports avant l’appel d’offres ?

Suite à de nombreuses acquisitions, notamment celle de Salomon, nous nous sommes retrouvés face à un réseau très hétérogène et complexe car chacun des marques gérait son propre réseau. Par exemple, Wilson utilisait aux Etats-Unis un réseau MPLS, tandis que l’Europe englobait une multitude d’accès différents comme de l’Internet pur ou des connections IPsec à faible qualité de service. Bref, il fallait unifier tout cela.

Quels étaient vos objectifs ?

L’enjeu était d’établir des communications ‘any to any’ à travers toutes les marques du groupe. Selon la criticité des sites, nous voulions intégrer différentes technologies comme le double MPLS ou le MPLS avec ADSL en back-up. Nous recherchions un partenaire à fort engagement, clair sur les SLA, proposant un support intégral et des outils de monitoring.

Pourquoi Vanco ?

J’avais une idée très précise de ce que je voulais et Vanco était le seul à répondre à toutes mes demandes sans poser de conditions comme certains de ses concurrents.

L’absence d’un réseau en propre n’a pas joué ?

Franchement, au départ si et je ne pensais pas qu’il gagnerait à la fin. Mais ils se sont engagés, notamment sur les pénalités de retard. Par ailleurs, leur solution était pertinente et souple, c’est ce qui a fait la différence. Un géant comme Orange Business Services a ainsi été très vite éliminé de la compétition. Leur manque de flexibilité au niveau de la renégociations des coûts annuels et surtout leur manque d’originalité dans la proposition ont joué contre eux, comme contre Verizon Business qui faisait partie de la short-list. Encore une fois, ces acteurs sont quasiment obligés d’avoir une approche classique, traditionnelle.

En combien de temps a été déployé le projet ? Des ratés ?

Cela a pris un an entre la signature en septembre 2006 et la dernière implémentation. Pendant celle-ci, nous avons appréciés le management du projet et sa flexibilité. Il y a bien sûr eu quelques ratés, mais qui sont plus de notre fait. Nous subissons parfois des soucis opérationnels mais la fiabilité est bien là. Aucun site n’est tombé. Surtout, nous avons chaque mois une réunion avec leurs techniciens pour faire le point. Ils règlent rapidement les problèmes, chose que je n’ai pas forcément vu chez Orange Business Services ou Verizon.

Quels sont les principaux bénéfices ?

Ils sont avant-tout opérationnels plus que financiers. La productivité est meilleure et les conditions de travail des collaborateurs ont été vraiment améliorées en toute transparence sans qu’ils s’en aperçoivent.