Vers la disparition des disques durs en 2025 ?

Toshiba estime que le prix des SSD au bit rejoindra celui des disques durs en 2025. Une tendance qui accélérerait leur disparition dès 2015.

Les disques durs pourraient tirer leur révérence devant les SSD (Solid State Drive) en 2025. C’est du moins ce que Toshiba a laissé entendre. Dans le cadre d’une conférence organisée par ses soins fin septembre à Tokyo, le constructeur japonais a indiqué, par la voix de Yasuo Naruke, le président de la division Semiconducteurs et Stockage, que le coût par bit des solutions SSD hautes performances était aujourd’hui presque équivalent à celui des disques durs 2,5 pouces à 15 000 tour/minute, rapporte le Nikkei Technology.

Producteur de disques durs et de mémoires flash, Toshiba est assez bien placé pour avoir une vision claire des évolutions techniques et économiques de l’industrie du stockage. Selon le responsable, le coût du SSD au bit va continuer à baisser pour rejoindre celui des disques 3,5 pouces à 15 000 tour/minute dès 2016 et celui des disques 2,5 pouces à 10 000 tour/minute en 2021. En 2025, le coût du flash sera alors équivalent à celui des technologies électromagnétiques équipant les disques les plus économiques en 3,5 pouces et 7000 tours/minute.

Toshiba bien placé pour s’imposer

Cette évolution tarifaire devrait pousser les entreprises à accélérer le remplacement de leurs disques durs vers le SSD à partir de 2015, toujours selon Toshiba. Les technologies flash NAND présentent en effet l’avantage de combiner performances, aussi bien en lecture qu’en écriture, consommation énergétique réduite et risques de pannes moins élevés du fait de l’absence de composants mécaniques. Quand aux capacités, si elles sont encore loin de celles que proposent les disques classiques (en passe d’atteindre les 10 To) elles ont fortement progressés comme en témoigne l’offre de 3,2 To chez Samsung ou de 4 To chez Sandisk.

Toshiba, de son côté, invite les constructeurs de PC à généraliser l’adoption du SSD pour séduire les consommateurs. Et s’interroge sur le nombre d’usines à mettre en place pour alimenter la future demande en technologies de stockage flash. Le constructeur nippon est en effet bien placé pour s’imposer sur le marché mondial du stockage disque. Alors que celui-ci se concentre désormais autour de trois acteurs, dont les américains Seagate et Western Digital, Toshiba est le seul des trois à disposer de ses propres unités de production de composants flash. Dans ce domaine, il devra néanmoins composer avec Samsung, Sandisk, Intel ou encore Micro Technology.

crédit photo © Green Jo – shutterstock

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