VMware : la justification ‘Open Source’

Se positionnant à l’intersection entre ‘virtualisation’ et ‘open source’, VMware ne cache pas ses préférences

Copenhague.– Lors des journées VMworld des 12 e 13 octobre, les dirigeants du  ‘virtual giant’ comme ils aiment se désigner ont martelé un de leurs engagements favoris: « préserver la liberté de choix à travers des standards du marché« . Et un slogan était également a été moult fois répété:  « Optimizing IT production for business consumption »

Paul Maritz, ‘president’ et CEO, s’est ainsi expliqué: « Nous nous positionnons à l’intersection entre la virtualisation et le ‘cloud computing’
La tendance sera de plus en plus de confier une partie [de l’infrastructure et des services IT] à un fournisseur de services sur le ‘cloud’, qui ne doit pas être « propriétaire
« .
Du reste, entre le cloud privé de l’entreprise et le cloud public, VMware voit la justification d’un « secure hybrid cloud ».

Priorité à la portabilité?
« Faire fonctionner des applications « anciennes » sur une nouvelle infrastructure, est-ce satisfaisant?« , s’est encore interrogé le CEO.  « Nous préconisons une portabilité de la couche middleware autour d’un ‘framework (cadre, environnement)’ de programmation ‘open source’ avec des outils ‘ouverts’,  comme Ruby on Rails, un ‘framework’ reposant sur des API communs (interfaces programmatiques), à travers les différents ‘clouds’ ainsi créés« .
Dans ce contexte, se positionne le SaaS -software as a service’. Mais également, l’arrivée de nouveaux ‘terminaux clients’ mobiles, les ‘smartphones’, les iPhone, les iPad et autres PC-tablettes… Que répondre à un dg qui vous présente ses outils sur son iPhone? Force est d’imaginer, tôt ou tard, leur intégration dans le SI ».
VMware commence à y répondre avec son offre View 4.5, une offre de portabilité des postes clients, précisément, qui permet désormais de travailler en mode déconnecté (cf. article du 11/10/2010 ‘VDI: VMware View 4.5 dispose du mode hors ligne‘)

Le « virtual giant », évangéliste de l’Open Source
Pour sa part, Steve Herrod, CTO a décrit la philosophie du « Virtual giant » s’appliquant à VMware. Elle repose sur 4 attributs, au moins:
– open source et interopérabilité
– régles de facturation avec automatisation
– planification des ressources élastique
– un ‘pooling’ efficace.
La qualité de service est définie par des règles (‘policies‘) et, côté stockage des données, des interfaces API vers le stockage virtuel (vStorage) permettent une intégration des baies. Il est possible de créer des ‘clones’; c’est le rôle de vMotion, avec du ‘thin provisioning‘, à partir du clonage et du provisioning de machines virtuelles.  Dans ce contexte, vSphere 4.1 (‘Essentials’) est proposé pour 402,64 euros, soit 13,5 euros par serveur.

Le management ou supervision de l’ensemble devient critique. D’où les retombées de l’acquisition de ‘Integry’ (apportant un suivi des VM, ‘cluster’ par ‘cluster’). « On peut ainsi, par exemple, suivre une application Oracle 11g en fonctionnement« .
On peut ainsi imaginer de découper le ‘datacenter’ virtual en trois niveaux: par exemple:
-un niveau ‘gold’ avec un coût de 250$ par SLA,
-un niveau ‘bronze’ à 75$
-un niveau ‘argent’ (dans le ‘cloud’ public) pour 10 dollars,
l’ensemble étant sécurisé de façon transverse.

C’est dans ce contexte que s’inscrit les nouveaux développements de supervision / administration vCloud Director et l’offre de sécurisation vShield vShield EndPoint, vShield Apps et vShield Edge (ce dernier pour les accès en périphérie, vers d’autres ‘clouds’, avec translation d’adresses IP -NAT-, le DHCP, VPN sécurisés, IPsec…).

Ces développements reposent sur des partenariats avec Cisco, McAfee, RSA… Et c’est sur une telle plate-forme que se positionne, par exemple, la nouvelle offre de sécurisation de l’opérateur Colt ou encore celle de l’opérateur Spring, aux Etats-Unis.
Autour de VMware vFabric sont élaborés des services partageables (cf. partenariat avec SalesForce, Google (« avec qui nous partageons une vision commune de portabilité« ), avec CSE, Hyperic.

Les langages sont « multiples: Java, Ruby on Rails, Php… »
« Non, nous n’avons rien contre .Net de Microsoft« , nous a rétorqué Steve Herrod; « mais constatons que de .Net à Azure, chez Microsoft, il y a une énorme marche d’escalier à franchir, et chez le client aussi« .  Et cette remarque, au passage: « La question est: où y-a-t-il le plus d’innovation? »
Cela dit, VMware se dit engagé à travailler sur l’interopérabilité avec ces environnements.
La normalisation actuelle, la plus avancée, selon VMware, c’est DMTF (OVF) : cf. vCloud Director, par exemple.

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VMware en quelques chiffres clés:

150.000 clients
50.000 professionnels certifiés
25.000 partenaires distribution

Dès 2009, le nombre de VM (machinesLes  virtuelles) a commencé à dépasser celui des machines physiques (serveurs X86 ?)
en 2010: plus de 10 millions de VM (machines virtuelles), avec une progression (annuelle?) de +28%.