Web Toolkit de Google: la SSII Sfeir témoigne

Cette SSII de 250 personnes a décidé de renouveler ses outils PHP, J2EE et .Net. Elle explique pourquoi avoir choisi l’environnement de Google

Le groupe Sfeir est une société de services informatiques, sise à Suresnes. Il a développé son expertise autour de trois pôles: le conseil, l’intégration de solution IT et l’infrastructure. Il compte un peu plus de 250 collaborateurs, avec des implantations au Luxembourg et en Espagne. Il intervient depuis plus de 20 ans sur les secteurs de la banque et de la finance.

Jusque là, cette SSII était spécialisée dans les développements Java J2EE et .Net de Microsoft. Il y a quelques mois, ses responsables ont décidé de tester l’environnement de développement ‘Web toolkit’ de Google.

Les résultats sont concluants. Didier Girard, directeur technique du groupe, également en charge de la veille technologique soutient d’emblée: “La suite d’outils de développement d’applications web dynamiques Google Web Toolkit pourrait détrôner PHP, J2EE et .Net.

Depuis mai 2006, le ‘framework’ Web Toolkit de Google (GWT) est disponible gratuitement en téléchargement (dans sa version 1.5 RC2). Le groupe Sfeir l’a évalué sous toutes les coutures. En décembre 2006, il a décidé d’en faire son cheval de bataille.

Le GWT va permettre à nos clients d’être en avance sur leur marché« , affirme le directeur technique. Il ne croit pas s’être trompé. «Nous réalisons désormais 10 % de son chiffre d’affaires [qui s’élève à 22 millions d’euros] avec les technologies GWT« .

La SSII organise des formations GWT, conseille et monte des projets. Elle emploie déjà une vingtaine de développeurs GWT, le plus souvent en régie. Leur nombre devrait doubler d’ici à un an.

Où cet environnement de développement perce-t-il le plus ? « Dans les médias et la banque, l’assurance. ll est bien adapté à des applications métiers lourdes et stratégiques”, observe Didier Girard.

Une chaîne privée de TV l’a retenu pour son extranet ‘clients’ et pour son application de déclaration de quotas de programmes en langue française.

Un important cabinet de courtage vient de s’en doter pour re-développer ses applications. Ailleurs, un éditeur a réécrit une application de comptabilité pour des agences de voyages. Bref, toutes sortes d’applications -facturation, billetterie… – semblent envisageables.

Google Web Toolkit se présente comme une ‘suite’ complète de développement d’applications Ajax, donc Javascript, mais en… Java. Disponible sous licence Apache 2.0, cette ‘suite’ permet d’écrire rapidement des applications web. A la différence du web 1.0, le programme ne change pas à chaque page et peut continuer de s’exécuter hors connexion.

En conséquence, les affichages seraient plus rapides et l’utilisateur retrouve toute l’ergonomie du mode client-serveur – ergonomie disparue avec les services web 1.0. Quant à l’entreprise utilisatrice, elle se libère des contraintes du déploiement et des mises à jour.

Google a intérêt à pousser cette technologie ‘open source. Plus le navigateur Web donnera accès à des applications, plus les utilisateurs iront sur lnternet, où ils seront incités à recourir aux différents services que Google y propose. Ce qui ne fera qu’augmenter les recettes que le géant du « search » tire du référencement…