Websense se lance dans l’appliance de sécurité Web

La compagnie américaine lance V10.000, une passerelle de sécurité chargée de contrôler le contenu Web 2.0. Au programme, un anti-virus, un anti-spam ainsi qu’une analyse des données entrantes et sortantes.

Websense cherche à filtrer les contenus indésirables afin de sécuriser l’environnement d’une entreprise. Avec le lancement de sa passerelle baptisée V10.000 (jusqu’à 10.000 utilisateurs), la firme cherche à intégrer la sécurité et promet pas moins de 1.800 fonctions d’analyse, de contrôle et de classification de contenu.

En s’appuyant sur son réseau et sa technologie de recherche de malwares ThreatSeeker, Websense cherche à convaincre les professionnels de l’intérêt de disposer d’une plate-forme de contrôle entièrement paramétrable. L’accent est même porté sur les risques provenant des sites dits 2.0 (communautaires et/ou participatifs) en donnant pouvoir à un responsable informatique d’autoriser ou non l’accès à des sites Web 2.0 tout en assurant la protection de leurs entreprises contre l’accès aux zones d’un site qui présentent un risque de diffusion de malwares.

Un positionnement de la firme qu’explique Dominique Loiselet, directeur des ventes France de Websense : « Voilà quelques années les mots d’ordres étaient productivité, obligations légales et bande passante. Désormais, les professionnels ont besoin de se protéger contre les fuites d’informations qu’elles soient intentionnelles ou non« . Le responsable met notamment le doigt sur le phénomène dit du spear phishing ( appelé aussi Whaling, littéralement chasse à la baleine) à savoir des tentatives d’escroqueries via boite e-mail contre certains hauts-responsables. Ces attaques très ciblées sont parfois compliquées à déceler au vu de la pertinence de certaines informations contenues dans certains spams.

Concrètement les fonctions de V10.000 permettent une détection « à la volée » des contenus Web qui étaient auparavant non classifiés ou inconnus. La passerelle se place alors au niveau des éléments de la page Web afin de les ranger (notamment ses éléments dynamiques) dans les différentes catégories.

La passerelle devrait même à terme inclure un anti-virus, un filtre anti-spam, ainsi qu’une sécurisation des formulaires pour un coût de 13.000 euros. « Le début d’une gamme, lance le directeur des ventes de Websense. La sécurisation Web est déjà disponible, celle des données et des mails est à venir courant 2010. De même, l’accent sera mis, à l’avenir sur le DLP (Data leakage prevention, ndr) ».

Ce lancement entre donc dans une optique de recherche de croissance pour la firme américaine. Websense a annoncé dans la foulée vouloir réaliser une croissance à deux chiffres cette année et rester sur les bons résultats d’une hausse de 20% de ses revenus en 2008. Un pari sur l’avenir en somme.