Télégrammes : Windows 10 anti-Chrome ; l’Allemagne façon NSA ; Obama normalise la cybersécurité, Tablette 7 pouces Google

En attendant le match qualificatif du mondial et les résultats de l’US Open, prenez le temps de lire les télégrammes du soir.

  • Windows 10 bloque Chrome. Un OS qui bloque les navigateurs. C’est la dernière trouvaille de Microsoft qui, dans sa dernière mise à jour Windows 10 Anniversary Update, n’a rien trouvé de mieux que de modifier l’outil de contrôle parental du système pour… bloquer purement et simplement les navigateurs tiers, à savoir Chrome, Firefox ou encore Opera. Dans sa FAQ, l’éditeur explique que « les navigateurs les plus couramment utilisés ne disposent pas de filtrage web. Pour garantir la sécurité de vos enfants, nous bloquons automatiquement ces navigateurs sur leurs appareils. Vous pouvez toujours autoriser votre enfant à utiliser d’autres navigateurs. » Autrement dit Edge ou Internet Explorer, les navigateurs maison (mieux) coordonnés avec les paramètres de Windows 10. Certes, l’initiative de Microsoft qui centralise les paramètres d’utilisation du Net pour chaque profil d’enfant vise à simplifier la vie des parents qui n’auront pas (trop) à se soucier de la navigation de leurs chérubins. Mais pousser le contrôle jusqu’à bloquer automatiquement un produit concurrent pourrait être vu comme un moyen de booster le navigateur maison. Et fait peu de cas de la capacité des parents à gérer les pratiques en ligne de leurs enfants. Microsoft précise néanmoins que la fonction est désactivable. Encore heureux.
  • Collecte massive de données : en Allemagne aussi. Selon un rapport jusque-là confidentiel du commissaire à la protection des données en Allemagne, l’agence de renseignement d’outre Rhin, le BND, a eu copieusement recours à la collecte massive de données personnelles de tous types d’individus, y compris des « personnes irréprochables ». Le Commissaire répertorie pas moins de 18 violations sévères de la loi allemande et a rédigé 12 réclamations formelles à l’encontre de ces pratiques, démarche qui oblige l’administration à une réponse. Selon Netzpolitik, qui dévoile ce rapport, c’est habituellement le total annuel de réclamations déposées par le Commissaire à la protection des données, Andrea Voßhoff. Ce dernier écrit : « Contrairement à ses obligations légales, le BND a créé plusieurs bases de données sans les déclarer et les a utilisées (pendant des années). » Et de demander la destruction immédiate des 7 bases de données pirates. Le rapport d’Andrea Voßhoff est basé sur les conclusions d’une visite d’un seul centre de surveillance du BND, à Bad Aibling. Selon le magazine Zeit, au moins trois autres stations de collecte de données seraient exploitées par l’agence. Une des bases de données illégales du BND n’est autre que le célèbre Xkeyscore, un outil made in NSA collectant les actions des utilisateurs sur Internet. La présence de cette base à Bad Aibling prouve la proximité entre les deux services de renseignement et signifie que les Allemands transmettent les données qu’ils recueillent à leurs partenaires de Fort Meade.
  • Obama plaide pour une normalisation de la cybersécurité. A l’occasion d’une discussion avec le président Russe, Vladimir Poutine, Barack Obama a expliqué que « par le passé, nous avons eu des problèmes avec des intrusions provenant de Russie », mais le but aujourd’hui est de ne pas reproduire « un processus d’escalade » qui a mené jadis à une course à l’armement. Toujours selon le président américain, « la situation actuelle ne doit pas devenir une jungle (Wild West) où les pays disposant d’une capacité cyber importante se livre une concurrence malsaine à travers ces armes ». Il milite donc pour une normalisation de la cybersécurité, « les nations ont déjà assez de soucis à contrer les cyberattaques d’acteurs non étatiques pour qu’elles se piratent entre elles ». Les Etats-Unis ont déjà signé un pacte avec la Chine sur ce point du cyberespionnage. Nonobstant, cela n’a pas empêché nos alliés de pirater les comptes de l’Elysée en 2012 comme l’a confirmé Bernard Barbier, ex directeur technique de la DGSE.
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    Une tablette 7 pouces pour Google. Selon Evan Blass, journaliste hardware souvent bien renseigné, Google se serait associé à Huawei pour relancer une tablette sous Android 7.0 (Nougat). Dotée d’un écran de 7 pouces, elle comprendrait 4 Go e Ram. Pas plus de détails techniques ne sont donnés sur la future tablette. Le journaliste précise que la firme de Mountain View abandonnerait la marque Nexus au profit de Pixel. Google doit présenter le 4 octobre deux smartphones, le Pixel et le Pixel L. En tout cas pour la tablette, il faudra attendre la fin de l’année pour avoir confirmation.