Withings passe sous pavillon Nokia pour 170 millions d’euros

Withings, spécialiste français des accessoires connectés dans le domaine de la santé numérique a accepté l’offre de rachat de Nokia Technologies pour 170 millions de dollars.

Une page se tourne pour Withings. L’entreprise française spécialisée dans les objets connectés appliqués au secteur de la santé et du bien-être est absorbée par Nokia, qui met 170 millions d’euros sur la table, intégralement en cash.

L’opération devrait être bouclée au 3e trimestre 2016. Withings sera rattaché à la branche d’activités Nokia Technologies, qui gère notamment le portefeuille de brevets du groupe finlandais.

Ce dernier compte « accélérer son entrée dans le domaine de la santé numérique », qu’il entrevoit comme l’un des plus grands marchés verticaux de l’Internet des objets sur ces prochaines années (le CEO Rajeev Suri se fend d’ailleurs d’une étude dans ce sens signée P&S Market Research).

Les synergies qui résulteront de cette acquisition devraient notamment porter sur la plate-forme de santé numérique de Withings, assortie d’un écosystème de « plus d’une centaine d’applications compatibles ».

Un portefeuille varié

L’entreprise fondée en 2008 par Eric Carreel et Cédric Hutchings (respectivement président et directeur général ; ils s’étaient rencontrés dans la division Produits domestiques de Thomson) dispose aussi d’un vaste catalogue de produits.

Forte de 200 salariés répartis entre Paris, Cambridge (États-Unis) et Hong Kong, elle commercialise des capteurs d’activité, des balances, des tensiomètres ou encore des babyphones, souligne ITespresso.

En début d’année, dans le cadre du CES de Las Vegas, elle avait présenté Thermo, un thermomètre Wi-Fi qui mesure la température au niveau de l’artère temporale. Quelques mois en amont, elle avait ajouté à sa gamme une troisième montre connectée : l’Activité Steel.

Son premier tour de table était intervenu en 2010, avec le concours de Ventech, qui avait injecté 3 millions d’euros. Le fonds d’investissement actif essentiellement en Europe de l’Ouest avait remis au pot en 2013, accompagné par Idinvest Partners, 360 Capital Partners et Bpifrance, à hauteur de 23,5 millions d’euros.

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