WWDC 2016 : Apple fait un pas de plus dans la convergence des OS

Les différences entre les machines iOS et macOS sont maintenant ténues, du fait d’un rapprochement opéré entre les deux systèmes, mais aussi sur le matériel.

Les rumeurs ont de nombreuses fois annoncé la fusion des ordinateurs traditionnels et des terminaux mobiles chez Apple. Un MacBook fonctionnant sous iOS ? Un iPad avec des fonctionnalités desktop ?

Comme souvent, la fiction a dépassé la réalité, mais d’une façon inattendue. C’est en effet discrètement et par étapes que la firme de Cupertino a opéré la fusion entre ses plates-formes desktop et mobile, laquelle est maintenant bien avancée. Résumé des faits.

Hardware : une frontière de plus en plus floue

La première étape de ce rapprochement a été effectuée en mars 2015, avec la sortie du nouveau MacBook 12 pouces. Voir à ce propos notre précédent article « Apple présente le plus fin et le plus léger des MacBooks ». Cette machine poids plume, seulement 920 g, reprend les canons des tablettes, à savoir une connectique minimale (un seul port USB Type C), un silence de fonctionnement absolu (design fanless) et une connectivité réseau uniquement en sans-fil.

En septembre 2015, c’est au tour de l’iPad d’opérer un rapprochement avec les PC classiques, via l’iPad Pro. Voir l’article « L’iPad Pro d’Apple fait enfin Surface en images ». Cette tablette est équipée d’un écran de 12,9 pouces et affiche 700 g au compteur. L’iPad Pro est une solution grand format qui peut s’adjoindre les services d’un clavier, le Smart Keyboard.

Nouveau MacBook et iPad Pro sont deux gammes aux usages qui se révèlent potentiellement très proches. Leur évolution suit toutefois des trajectoires différentes. Côté nouveau MacBook, il se murmure que son design pourrait être adopté pour des modèles de 13 et 15 pouces (voir « Apple prépare de nouveaux MacBook de 13 et 15 pouces »). Des machines plus grandes donc. Pour l’iPad Pro, c’est l’inverse qui s’est produit, avec la sortie en mars 2016 de l’iPad Pro de 9,7 pouces, un modèle plus compact (voir « Les iPad Pro 9,7 pouces et iPhone SE 4 pouces d’Apple en images »).

Software : des OS qui se comprennent

OS X, le système d’exploitation desktop d’Apple, a rapidement surfé sur le succès d’iOS, en en reprenant divers éléments, comme l’App Store, certaines fonctionnalités et quelques idées de design. Mais l’inverse n’est pas vrai. Ainsi, iOS est longtemps resté un OS de consommation d’applications, plus qu’un OS de production bureautique.

Avec la présentation d’iOS 9 en juin 2015, un tournant a été opéré. Voir « Apple présente OS X 10.11 El Capitan, iOS 9 et watchOS 2 ». L’OS mobile d’Apple gagnait alors la possibilité de faire fonctionner deux applications côté à côté et se montrait ainsi plus efficace. Infographie, édition vidéo, musique : l’iPad Pro sous iOS 9 a d’entrée de jeu montré sa capacité à être utilisé en tant qu’outil de production digne des machines desktop.

Le coup de grâce d’OS X a été porté hier, avec le lancement de macOS 10.12 Sierra. Voir « Apple présente macOS 10.12 Sierra, iOS 10 et watchOS 3 ». L’OS desktop d’Apple propose dorénavant les mêmes applications qu’iOS, Siri inclus. Il est même en mesure de partager son bureau, ses documents ou le contenu de son presse-papier avec d’autres machines, y compris les iPhone et iPad fonctionnant sous iOS.

Fusion des usages

À ce jour, seules les applications résistent encore à cet élan d’unicité, macOS et iOS étant techniquement deux plates-formes bien distinctes. Mais dans ce domaine, la prudence d’Apple reste compréhensible. Le demi-fiasco de Windows 8 montre que la fusion doit avant tout se faire dans les usages, mais pas forcément via la fourniture d’une seule plate-forme et d’un seul jeu d’applications pour tous les formats d’écrans.

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