Logiciels français : le top 10 des éditeurs en 2022

De Dassault Systèmes à Docaposte, 9% des éditeurs de logiciels du Panorama Top 250 captent 77% du chiffre d’affaires du classement, relève Numeum.

La 12e édition du Panorama Top 250 des éditeurs de logiciels français est dévoilée par l’organisation professionnelle Numeum, en partenariat avec la société de conseil EY France.

Les sociétés classées se partagent plus de 19 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel.

Sans surprise, le sommet du classement est toujours dominé par Dassault Systèmes (4,40 milliards d’euros de CA édition en 2021). Le spécialiste des solutions de conception, modélisation et simulation 3D devance ainsi Ubisoft (2,12 Md€) et Criteo (1,90 Md€).

Sopra Steria (691 millions d’euros), Cegid (632 M€) et Murex (630 M€) arrivent ensuite.

Rang Entreprise CA édition 2021 (en M€)
1 Dassault Systèmes 4 402,6
2 Ubisoft 2 125,2
3 Criteo 1 905,8
4 Sopra Steria 691,7
5 Cegid 632,0
6 Murex 630,0
7 Claranova 471,9
8 Infropro Digital 379,8
9 Cegedim 376,2
10 Docaposte 320,0

Source : @Numeum et @EYFrance

Dans le Top 10, on retrouve des poids lourds de l’édition sectorielle et des « horizontaux », à savoir : Claranova (471,9 M€ de revenus édition), Infropro Digital (379,8 M€), Cegedim (376,2 M€) et Docaposte (320 M€). Ce dernier progresse de 12 places au classement général.

Bascule vers le SaaS

En élargissant l’analyse à l’ensemble du top 250, on constate que la croissance (+10% à 19,4 milliards € en 2021) est portée par l’ensemble des éditeurs du panel, ce qui n’était pas le cas lors de la précédente édition.

Certes, 77% du chiffre d’affaires revient aux éditeurs qui génèrent plus de 100 M€ de revenus annuels, soit à 9% « seulement » des acteurs du classement.

Les acteurs qui n’atteignent pas un tel niveau de revenus ne sont pas en reste. En outre, les entreprises françaises du logiciel dont les revenus sont inférieurs à 100 M€ sont aussi celles qui affichent les dynamiques les plus remarquables avec des croissances à deux chiffres.

Une dynamique qui passe aussi par l’adoption du modèle cloud de livraison, déploiement et facturation des logiciels. Ainsi, globalement, 45% du chiffre d’affaires du panel est réalisé en SaaS. Et 58% du chiffre est réalisé à l’international.

Jean-Christophe Pernet, associé EY en charge de l’étude, explique :

« Les indicateurs analysés dans la cadre de notre étude laissent encore entrevoir une belle performance du secteur sur l’année en cours 2022, avec en particulier des prévisions d’embauche et des ambitions de croissance externe en progression. Le climat économique incertain ainsi que la remontée des taux ne semblent pas affecter significativement les performances du secteur à ce stade, malgré une baisse des valorisations. »

Les éditeurs capitalisent sur leurs atouts « en particulier la récurrence de leur activité grâce au SaaS et la rentabilité de leur modèle », ajoute-t-il.

Parmi les nouveaux enjeux du secteur à suivre en 2023 : la RSE et la transition écologique.

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