100 millions d’abonnés 3G dans le monde

Mais face aux dépenses massives, notamment pour acquérir les licences UMTS,
le retour sur investissement tarde

La téléphonie de troisième génération (3G ou UMTS) atteint son rythme de croisière. Les abonnés mobiles de la planète commencent à souscire en masse à cette technologie qui permet de doper les vitesses de transmission à partir de leurs combinés.

Fin 2006, 146 opérateurs mobiles proposaient des services 3G dans le monde et 96 d’entre eux avaient déjà amélioré leurs réseaux, selon le GSA, qui regroupe des équipementiers télécoms.

Plus de 100 millions d’utilisateurs de téléphones portables, répartis dans 67 pays, souscrivent actuellement à une offre 3G, selon GSA.

En 2006, ils ont comptabilisé quatre millions d’abonnés par mois à la 3G, soit la plus forte croissance jamais enregistrée par une nouvelle technologie de téléphonie mobile, toujours selon les dires de cette fédération de professionnels.

L’adoption de la 3G est plus rapide que celle des mobiles de deuxième génération (GSM) dans les années 90, a expliqué le cabinet d’études Informa. Quatre ans après son lancement, la 3G a séduit environ 50% d’utilisateurs en plus que le GSM après son introduction dans les années 90.

C’est donc une bonne nouvelle les opérateurs qui ont dépensé sans compter pour adopter cette technologie. Pourtant, ce nombre important d’abonnés est l’arbre qui cache la forêt.

Si les abonnements progressent, l’usage des services est encore limité. La 3G permet en effet de télécharger des contenus (musique, vidéos) ou de surfer sur le Web. Pousser les abonnés à utiliser ces services est le seul moyen pour les opérateurs d’amortir des investissements colossaux, notamment pour l’acquisition des licences. En France, chaque licence a coûté plus de 600 millions d’euros aux opérateurs.

SFR illustre parfaitement cette tendance. L’opérateur qui mise énormément sur la 3G fait le plein d’abonnés : 2,6 millions de clients à fin 2006. Mais la facture moyenne baisse : 455 euros par an, soit un repli de plus de 6%. Bref, les consommateurs s’offrent des combinés 3G (qui deviennent majoritaires dans les catalogues des opérateurs) mais rechignent à consommer plus de services.

L’arrivée du HSDPA, cette super 3G qui améliore encore les débits (plus de 1 Mb/s, soit du vrai Internet mobile), pourrait néanmoins changer la donne.