16 millions d’abonnés 4G dans le monde

Selon l’analyste ABI Research, 12 services en très haut débit mobiles sont aujourd’hui activés dans le monde. Aucun avant 2012 en France.

En Allemagne, l’opérateur T-Mobile propose ‘Call & Surf Via Funk’, une offre d’accès Internet proposée, pour 35 euros environ, dans les zones où le haut débit par ADSL atteint ses limites. L’opérateur s’appuie sur la technologie LTE (Long Term Evolution) pour alimenter son réseau 4G. Les abonnés bénéficient, depuis un routeur sans fil spécifique (fourni par Huawei), d’une connexion Internet à 3 Mbit/s.

Au Japon, les villes de Tokyo, Nagoya et Osaka sont couvertes en LTE par NTT DoCoMo via le service ‘Xi’ (prononcez ‘Crossi’) proposé, selon les options, entre 8 et 53 euros par mois. Soit une couverture de 7 % de la population de l’île grâce aux 1000 stations très haut débit déployées par l’opérateur. Un taux de couverture que NTT DoCoMo prévoit d’étendre à 70 % de la population d’ici 2014.

Les réseaux mobiles 4G (à très haut débits) accélèrent leur expansion dans le monde en 2011, avance l’analyste ABI Research. Réseaux LTE et Wimax sont notamment déployés aux Etats-Unis chez Verizon Wireless et AT&T. Mais aussi dans les pays émergeants comme l’Ouzbékistan où TeliaSonera et ZTE déploient le réseau de l’opérateur national UCell en direction de ses 5,4 millions de clients.

Une douzaine de services LTE sont aujourd’hui activés dans le monde. Ils devraient profiter à 16 millions d’utilisateurs d’ici la fin de l’année, toujours selon l’étude 4G Subscriber, Device, and Networks Market Data d’ABI Research. Le phénomène est notamment porté par la multiplication des terminaux compatibles. Une centaine aujourd’hui, selon la GSA (Global mobile Suppliers Association, association de promotion de l’industrie des télécoms mobiles). Mais seuls 13 % concernent les smartphones et tablettes LTE.

Une situation qui devrait évoluer rapidement. « L’évolution vers la 4G diffère du passage à la 3G en raison des capacités des smartphones », souligne le directeur de recherche Phil Solis. De part leurs capacités à offrir la connexion Internet permanente, les smartphones ont effectivement révolutionné les usages. Et les attentes en la matières sont grandes. En 2014, les téléphones LTE devraient donc représenter 72 % des 205 millions de terminaux 4G.

Quant à la France, elle se prépare tranquillement à entrer dans l’ère du très haut débit mobile. L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes) devrait ouvrir les dossiers d’accès aux licences 4G avant l’été pour une attribution vers la fin de l’année. Il restera ensuite aux opérateurs sélectionnés de construire (ou activer) leurs réseaux très haut débit, probablement en technologie LTE. La 4G ne devrait donc pas faire ses premiers pas en France avant 2012.