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Perspective 2015 : Devoteam mise sur le cloud et un recentrage de son offre

« L’univers IT connaît un profond bouleversement. Mais c’est une opportunité pour nous de nous transformer et de repenser notre stratégie », a souligné d’entrée de jeu, Stanislas de Bentzmann, coprésident de Devoteam, ce 3 juillet dans une communication formelle à la presse.

Devoteam peut se réjouir d’avoir dépassé le demi-milliard d’euros de chiffre d’affaires (528 millions en 2011), soit un seuil critique très honorable pour conforter ses positions comme société d’ingénierie et de conseil à dimension européenne. Car 55 % du chiffre est réalisé hors de France.

« Nous avons bénéficié d’une politique de croissance organique rapide, rehaussée par une trentaine d’acquisitions ces dernières années », a ajouté le patron de Devoteam.  Le modèle de rentabilité est resté solide, mais la marge, depuis la crise de 2009, a eu tendance à diminuer structurellement : elle a baissé de 8 % à 5 % et sera probablement d’un peu plus de 4 % en 2012.

« 2012 sera une année d’investissement, une année de transition », avertit Stanislas de Bentzmann, qui annonce un plan de transformation d’ici à 2015, dont le principal objectif est de ramener la profitabilité opérationnelle à 10 %. Mais également d’industrialiser le portefeuille d’offres en le recentrant.

Le chiffre d’affaires 2012 sera en retrait par rapport à 2011 (entre 515 et 520 millions d’euros), pour repartir progressivement à la hausse et se situer entre 580 et 600 millions d’euros en 2015. Les métiers de la société service ne vont pas radicalement changer : l’activité ingénierie représente environ 50 % du chiffre d’affaires devant l’activité de régie (30 %) et le conseil (20 %).

Un catalogue recentré sur 7 offres

En revanche, la direction a décidé de diviser presque par 10 son catalogue : d’une soixantaine d’offres éparpillées en Europe, le catalogue sera réduit à 7 « avec un ROI clair et un modèle de ‘delivery’ renforcé ».

Les 7 offres se répartissent sur deux familles : l’agilité IT, le focus ‘métiers’, d’une part, et l’efficience IT, d’autre part. Elles couvrent le cloud computing, la mobilité, la gestion des données et de l’information, l’ITSM (management de l’excellence des services), les communications unifiées et la sécurité ou gestion du risque. Enfin, en substrat, une offre ‘transformation de l’IT’.

S’agissant du cloud computing (« un marché solide pour les 5 ans à venir, en progression de +30 % »), le patron de Devoteam précise qu’il n’est pas question de devenir fournisseur d’offres (hébergeur, par exemple), mais de jouer le rôle de facilitateur (enabler), donc de partenaire, accompagnateur auprès des clients. Devoteam compte beaucoup sur ses partenariats avec Cisco, Microsoft, notamment, et même Apple.

Une évolution sur plusieurs années

N’y a-t-il pas, à terme, un risque de perdre du business une fois les contrats terminés ?  Réponse : l’accompagnement des changements pour migrer vers le cloud privé et/ou le cloud public s’inscrit sur une période d’au moins 5 ans. « Nous ferons ce qu’il faudra pour garder notre place, gérer les transitions nécessaires chez nos clients, en nous concentrant, par exemple, sur le pilotage de la performance IT, y compris auprès des fournisseurs. »

Devoteam compte également renforcer ses spécialisations par secteurs d’activité, mais confirme son retrait progressif de la R&D dans les télécoms (essentiellement développée en Belgique), ceci dans le contexte d’une « pression énorme des fabricants chinois ».

Géographiquement, Devoteam va se recentrer sur 9 pays ou « zones géographiques » : France, Espagne, Italie, Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Royaume-Uni, Scandinavie et Moyen-Orient. Les autres pays y seront progressivement « raccrochés ». À noter qu’au Moyen-Orient, la Turquie présente un fort potentiel.

Toutes ces mesures, à l’horizon 2015, ont pour objectif de « revenir à une solide marge opérationnelle de 10 %, une croissance organique de 10 % et un ‘free cash flow’ de l’ordre de 3 % à 4 % du chiffre d’affaires ».  Dans cette réorganisation, les effectifs devraient, globalement, rester stables (environ 5000 personnes).

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