Pour gérer vos consentements :
Categories: Réseaux

22% des réseaux sans fil ne seraient pas sécurisés à Paris

On le sait, le protocole Wi-Fi ne présente pas une sécurité maximum. Et la problématique devient critique dans le cadre professionnel. Même avec l’utilisation du réseau sans fil interne à l’entreprise: le signal passe à travers les murs. Le risque est connu: risque d’intrusion ou de vols de données par des pirates extérieurs adeptes du  »

drive-hacking« . Afin de mesurer le risque, RSA Security mène depuis plusieurs années des études dans les grandes villes. Elle consiste à parcourir les principaux quartiers de chaque ville afin de détecter les réseaux sans fil et d’en évaluer la perméabilité aux intrusions extérieures. Une conclusion s’impose d’emblée: le risque est important mais il faiblit d’années en années. A Paris, RSA affirme que 22% des réseaux sans fil professionnels ne sont pas sécurisés contre 32% il y a deux ans. L’amélioration est significative. Elle a été rendue possible, comme dans d’autres villes, par l’adoption régulière des systèmes de protection WEP. RSA souligne que « la sécurité a été plus prise au sérieux à mesure que le nombre d’utilisateurs a augmenté ». En effet, la sécurisation des réseaux sans fil est d’autant plus appréciable que le nombre de ces derniers a augmenté de 120% dans la capitale entree 2004 et 2006. Selon RSA on en dénombre 573 contre 261 il y a deux ans. Pour autant, 22%, cela fait encore beaucoup: plus de 120 réseaux sans fil de la capitale seraient ainsi vulnérables. Sans compter les milliers de réseaux domestiques (les fameuses box) qui dans la grande majorité des cas ne sont pas protégés par les utilisateurs. Il suffit parfois d’allumer un PC dans la rue pour s’étonner du nombre de réseaux Wi-Fi personnels ouverts comme des moulins. « Sans dramatiser les résultats de cette étude, il est encore nécessaire d’alerter les consommateurs et les organisations pour les inciter fortement à crypter leurs communications sans fil et à changer les configurations par défaut des boîtiers de connexion qu’ils utilisent [NDLR: 21% des réseaux observés à Paris sont paramétrés par défaut, constate l’étude]. Les conséquences d’une utilisation d’informations privées est encore trop grave pour être négligée », souligne Tim Pickard, Vice-Président en charge du Marketing chez RSA Security. Hot-spot illégaux La modification des données SSID (Service Set Identifier), de l’adresse MAC (Media Access Control) et l’utilisation de clés WEP sont indispensables. Autant pour l’administrateur réseau en entreprise, que pour le consommateur lambda chez lui. Mais Paris est, selon l’étude, la ville la mieux sécurisée en matière de Wi-Fi face à Londres (26% de réseaux non sécurisés) ou New-York (25%) où des études similaires ont été menées. Enfin, l’étude de RSA souligne encore une fois le danger potentiel des points d’accès publics (hot-spots) dans le cadre d’une utilisation professionnelle. Ouverts au plus grand nombre, ces points d’accès sont donc peu protégés. D’ailleurs, les hotspots ‘illégaux’ apparaissent comme la dernière menace à la mode, souligne RSA. Les hotspots illégaux sont des points d’accès sans fil installés de manière temporaire dont l’interface ressemble à de véritables hotspots afin de recueillir des informations personnelles sur les utilisateurs). Capgemini a ainsi mené une expérience dans ses bureaux en Grande-Bretagne en installant un système d’accès à Internet à partir d’un PC portable qui simule un hotspot. La société a ainsi observé que des personnes venaient se connecter sur son hotspot en présumant qu’il s’agissait d’un hotspot public. Ces hotspots frauduleux permettent en effet d’accéder à Internet tout en divulguant son numéro de carte de crédit. Le risque est très élevé si on considère que ce procédé permet de recueillir une somme d’informations personnelles plus importante que via un e-mail lancé par une attaque dephishing. « Les hotspots frauduleux constituent actuellement une menace à prendre au sérieux. Ils sont faciles à installer et les pirates sont pratiquement certains de recueillir des informations fiables dans un délai restreint », commente Phil Cracknell, de Capgemini UK Security Consulting Practice.

Recent Posts

Meta Horizon OS sera-t-il le Windows ou l’Android de la VR ?

Sous la marque Horizon OS, Meta va ouvrir le système d'exploitation des casques Quest à…

9 heures ago

Treize ans après, fin de parcours pour Women Who Code

Après avoir essaimé dans 145 pays, la communauté de femmes de la tech Women Who…

14 heures ago

Broadcom : la grogne des fournisseurs et des utilisateurs converge

Les voix du CISPE et des associations d'utilisateurs s'accordent face à Broadcom et à ses…

15 heures ago

Numérique responsable : les choix de Paris 2024

Bonnes pratiques, indicateurs, prestataires... Aperçu de quelques arbitrages que le comité d'organisation de Paris 2024…

1 jour ago

Programme de transfert au Campus Cyber : point d’étape après un an

Le 31 mars 2023, le PTCC (Programme de transfert au Campus Cyber) était officiellement lancé.…

1 jour ago

Worldline fait évoluer sa gouvernance des IA génératives

Nicolas Gour, DSI du groupe Worldline, explique comment l’opérateur de paiement fait évoluer sa gouvernance…

2 jours ago