25% des emplois techno délocalisés d’ici 2010 ?

C’est la conclusion sans appel d’une étude menée par le cabinet Gartner

Les délocalisation de personnels s’accélèrent, les entreprises cherchant à tout prix à réduire leurs coûts. Les transferts se font principalement vers l’Asie et même entre pays de ce continent qui se font une guerre sur le thème du ‘qui proposera les salaires les plus bas’… Et le mouvement devrait massivement se poursuivre. Selon une étude du Gartner, 25% des emplois technologiques européens seront délocalisés vers les pays émergents dans les six années qui viennent. « D’ici à 2005, quelque 30% des principales entreprises européennes (du secteur) exploiteront des sites à l’étranger », poursuit Gartner, en soulignant qu’un plus grand éloignement, vers l’Asie par exemple, représente « la meilleure opportunité de croissance ». Si l’Inde et la Chine représentent la destination favorite des entreprises européennes, il faudra compter aussi avec les pays de l’Est, nouveaux entrants au sein de l’Union européenne. Gartner indique que la Hongrie, la République tchèque et la Pologne par exemple devraient retenir de plus en plus l’attention d’entreprises allemandes. Gartner liste également les pays les plus délocalisateurs. Le Royaume-Uni est le plus porté sur la pratique, il a été à l’origine de cinq des 15 contrats de délocalisations d’une valeur d’au moins 1 milliard de dollars. Quant à la France, les freins commencent à sauter selon le cabinet d’études. « La France a signé trois méga-contrats, ce qui indique qu’elle a commencé à vaincre sa résistance culturelle à la délocalisation. Les avantages potentiels en termes de coûts sont si convaincants que les entreprises qui ne l’envisagent pas risquent sérieusement de faire du tort à leurs actionnaires ». Les joies du libéralisme…