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Il n’y a pas que les équipementiers télécoms européens qui souffrent. Le chinois ZTE aussi. L’entreprise de Shenzhen devrait prochainement supprimer 3 000 emplois, annonce Reuters qui s’appuie sur des témoignages de responsables haut placés qui ne souhaitent pas être cités. Cette mesure touchera environ 5 % des 60 000 salariés de ZTE.

Environ 600 personnes travaillant à la division terminaux mobiles risquent également être touchées par les licenciements. L’essentiel en Chine. En 2016, ZTE a vu ses ventes de smartphones chuter de plus de 35% par rapport à 2015. Ce plan de restructuration pourrait être la conséquence de l’interdiction imposée aux fournisseurs du Chinois par le ministère du Commerce américain en mars 2016 en représailles alors que l’entreprise était accusée d’avoir rompu l’embargo américain à l’encontre de l’Iran.

Victime d’un embargo

Mais cette mesure qui interdit à Qualcomm, Intel et Microsoft, notamment, d’alimenter l’équipementier en composants et solutions, ne suffit pas à expliquer seul ce recul puisque ZTE a bénéficié d’une série de répit (le dernier expirera le 27 février prochain). La situation risque de ne pas aller en s’arrangeant alors que les acteurs américains fournissent un tiers des composants du fabricant chinois. Lequel pourrait aussi perdre du terrain sur le sol nord-américain alors qu’il y occupe la quatrième place de vendeur de téléphones mobiles avec 10% du marché. D’autre part, le ralentissement des besoins des opérateurs en équipements 4G pèse également sur le chiffre d’affaires alors que le décollage de la 5G n’est pas attendu avant plusieurs années.

Les licenciements à venir sont l’une des mesures prises par la direction de l’entreprise pour affronter « la crise la plus importante des 31 ans d’existence [de ZTE] », soulignait son président Zhao Xianming dans le discours de nouvel an adressé à ses salariés et retranscrit sur le compte WeChat de l’entreprise, selon Reuters. Pour essuyer le mauvais grain, le dirigeant entend recentrer la société sur ses cœurs de métiers. « En 2017 […] les activité qui ne collent pas à notre stratégie ou avec une faible performance seront fermées, suspendues, fusionnées ou reconfigurées pour améliorer la compétitivité de l’entreprise », déclarait-il.

Crise chez les équipementiers

En 2017, ZTE va donc prendre le même chemin qu’Ericsson. Egalement confronté à une baisse de la demande en 4G, l’équipementier suédois a vu ses résultats et bénéfices reculer ces derniers mois. La recherche d’économies s’est accentuée parallèlement à la suppression de 3 000 à 4 000 postes dont celui du PDG Hans Vestberg en juillet dernier. Après l’intégration d’Alcatel-Lucent début 2016, Nokia est également en phase d’optimisation de sa masse salariale. Seul Huawei semble afficher une santé à toute épreuve.


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