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Le trés haut débit recrute 4,5 millions d’abonnés au 1er trimestre 2016

Les abonnements au très haut débit (THD) fixe ont connu une progression de 35% en un an pour atteindre 4,5 millions de foyers au 31 mars 2016. Une hausse particulièrement portée par la fibre de bout-en-bout (FTTH) qui, avec près de 1,6 million d’abonnements, profite pour sa part d’une progression de 53% sur la période, selon les derniers chiffres (provisoires) de l’Observatoire des marchés de l’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes).

Rappelons que le THD qualifie les lignes capables de fournir 30 Mbit/s et plus de débits. Elles concernent la fibre à domicile (FTTH), les technologies hybrides (fibre et câble en terminaison ou FTTB) ou encore, dans certains cas, le cuivre VDSL2. Plus en détails, les abonnements à plus de 100 Mbit/s (FTTH et FTTB) regroupent près de 2,8 millions d’abonnés.

La hausse du THD au détriment du HD

L’accroissement de l’adoption du THD en France (+1,16 million au total sur l’année) se fait, par jeu de vase communiquant, en partie au détriment des abonnements haut débit. Ces derniers ont vu partir 254 000 foyers (-1,1%). Des abonnés à l’ADSL, qui constituent l’essentiel des technologies haut débit. Néanmoins, l’adoption des alternatives, comme le Wifi ou le satellite, est en progression sensible en passant de 476 000 abonnements à 515 000. Le nombre total d’abonnements Internet dépasse les 27 millions de foyers et petites entreprises. En hausse de 900 000 lignes (+3,4%) en un an.

L’adoption du THD dépasse désormais le taux de déploiement de ce dernier. Ce sont ainsi 9% de foyers supplémentaires qui peuvent aujourd’hui bénéficier d’une liaison à plus de 30 Mbit/s. Soit un total de 14,8 millions de logements. Mais seuls 9,8 millions peuvent bénéficier de plus de 100 Mbit/s. L’offre câble-fibre de SFR (Numericable-SFR) reste majoritaire pour surfer à très grande vitesse en France. Elle concerne près de 8,9 millions pour les liaisons entre 30 et 100 Mbit/s et 7,3 millions au-delà. Notons que 3,8 millions de ces logements « câblés » sont situés en dehors des grandes villes dites « zones denses ».

6 millions de logements quasiment FTTH

Le FTTH concerne pour sa part près de 6 millions de logements (qui restent généralement à raccorder dans les derniers mètres) et marque une hausse de 37% en un an. Plus du double des 18% de l’offre « câble ». « Ce trimestre est marqué par un rythme soutenu des déploiements des réseaux FttH avec 370 000 logements éligibles supplémentaires, soit une progression de + 7 % en un trimestre après un record au trimestre précédent avec 583 000 logements supplémentaires et une croissance de 12 % », souligne l’Arcep. Un dynamisme porté par les opérateurs privés (Orange en premier lieu) mais aussi les réseaux d’initiative publique (RIP). 850 000 foyers sont ainsi raccordables au THD grâce aux initiatives des collectivités locales et des opérateurs d’infrastructures délégataires qui affichent une hausse de 8% des déploiements sur le trimestre.

Dans ce cadre, l’Arcep annonce le lancement d’un observatoire dédié aux RIP qui sera enrichi d’indicateurs spécifiques au fil des trimestres. Pour le premier, le régulateur y introduit le taux de mutualisation des lignes optiques. Et constate qu’environ 30% des 611 000 prises FTTH éligibles dans les zones peu denses des RIP sont opérées par deux opérateurs ou plus. Un taux sensiblement inférieur au regard des 60% de lignes (3,6 millions de logements) FTTH au plan national commercialisées par deux opérateurs ou plus. Un taux en progression de 32% en un an. Notons que 2,4 millions des logements éligibles à la fibre le sont en dehors des zones très denses.

Baisse du nombre de lignes dégroupées

Les investissements se poursuivent également sur les lignes cuivre. Les opérateurs alternatifs ont dégroupé 1000 nouveaux NRA (noeud de raccordement abonnés) en un an pour arriver à un total de 9 976 NRA. Ils permettent de dégrouper 92,2 % (+0,8 point en un an) des quelque 30 millions de lignes cuivres du pays. Néanmoins, les 12,2 millions de lignes effectivement dégroupées marquent une baisse de 180 000 liaisons sur douze mois. Conséquence du basculement des abonnés cuivre vers la fibre ou le coaxial.


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crédit photo © nevodka – Shutterstock

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