Les 5 piliers de croissance de Verizon en France

Verizon - Karine Calvet - DG France

Pour accentuer sa présence sur le marché français, l’opérateur américain Verizon entend monter en puissance sur le cloud, la mobilité, le M2M, le réseau et la sécurité.

L’américain Verizon, l’un des principaux opérateurs télécoms mondiaux, entend bien poursuivre son extension internationale. Notamment en France où la mission a été confiée à Karine Calvet (notre photo). Nommée directrice générale de Verizon France en juillet 2012, elle s’appuiera sur l’infrastructure IP mondiale de l’opérateur et son catalogue de services de bout en bout pour adresser le marché des grandes entreprises dans l’Hexagone.

Notamment en s’appuyant sur cinq grandes tendances technologiques dégagées par Verizon (et synthétisées dans cette infographie) qui permettront aux entreprises de préparer la transformation de leur modèle de fonctionnement face aux bienfaits des nouvelles technologies numériques : le cloud, la mobilité, l’Internet des objets, les réseaux intelligents et transparents et la sécurité.

Le cloud – Avec 200 datacenters en propre dans le monde (dont 5 en France), Verizon a du répondant en la matière pour construire ses offres et répondre au besoin d’infrastructure agile, capable de s’adapter à la demande des entreprises et « accompagner le business de leurs clients », ajoute la nouvelle responsable. Privé, public et surtout hybride, « le cloud est un vrai relais de croissance », assure-t-elle.

Surtout si l’on en croit les chiffres du Gartner qui prévoit que 60% des entreprises auront adopté le modèle cloud en 2013, à l’échelle mondiale. Face à cette évolution, Verizon entend répondre à la problématique de la composante logicielle (dont l’existant n’est pas toujours adapté à l’architecture en « nuage ») et, surtout, à mettre en place l’infrastructure réseau adéquate. « Avoir la bonne infrastructure réseau en termes de performance et de disponibilité est indispensable pour supporter le cloud, indique Patrick Harnois, Enterprise Architect chez Verizon. Cela nécessite parfois une refondation. »

La mobilité – Face aux 66% des employés qui, selon Forrester, utilisent deux terminaux ou plus, la question de la séparation de l’activité professionnelle de l’usage privé s’inscrit comme un véritable enjeu. Notamment en regard des problématiques de sécurité qui entrent en jeu. « Verizon entend répondre à cette problématique tout en assurant les besoins de communications unifiées », indique Patrick Harnois. Ce qui pourrait passer par des « clouds personnels », le déploiement d’App Stores privés et, plus globalement, une vraie politique de gestion des terminaux mobiles.

Le M2M – « Initialement utilisé dans le domaine des smart grids, le M2M s’étend aujourd’hui à tous les secteurs », estime Karine Calvet. Ceux de la finance (distributeurs de billets « mobiles »…) ou de la santé (traçabilité, lutte contre la contrefaçon…), l’industrie, la grande distribution, etc., sont directement concernés, mais aussi le ciblage de profil pour l’envoi de données à caractères publicitaires, sur les téléphones. « Le profiling explose et, même s’il fait de la résistance en Europe, il constitue un levier de croissance fort pour les entreprises », estime Patrick Harnois qui rappelle que « si l’on définit le M2M comme le monde des objets connectés, un smartphone est un objet ».

Pour Verizon, l’objectif est alors « d’entrer dans le cœur de l’activité de nos clients pour devenir créateur de business en apportant de la valeur ajoutée », précise Karine Calvet. Ou comment transformer un élément de coût en générateur de profit. Par exemple, un distributeur de boissons qui utilise le M2M pour remonter l’état des stocks et les dysfonctionnements potentiels pourra servir de support publicitaire via des vidéos envoyées via la 4G.

Dans tous les cas, Verizon n’a pas l’intention de passer à côté des 30 milliards d’objets connectés et 200 milliards de connexions intermittentes estimées pour 2020 par le Gartner. Autant d’interconnexions qui généreront d’énormes volumes de données dont l’analyse intéressera au plus haut point les entreprises.

Le réseau « intelligent » et transparent – Verizon a investi 16 milliards de dollars dans son réseau IP en 2012. Et poursuivra ses investissements dans l’infrastructure pour la rendre toujours plus « intelligente » afin de faciliter les « dialogues » entre les millions de machines qui s’y interconnectent.

« Nous allons assister à un tournant, en 2013, vers des réseaux plus dynamiques et des connexions IP universelles aux multiples applications, au service des entreprises, des consommateurs et de la société », soutient, par voie de communiqué, David Small, vice-président senior en charge des plates-formes de Verizon Enterprise Solutions. Il s’agit notamment de répondre à la croissance annuelle de 29% du trafic IP annoncée par le Cisco Visual Networking Index.

La sécurité – C’est devenu « le socle incontournable des prestations » et devient un service transversal. « Je ne vends plus une prestation sans une dimension sécurité », annonce la dirigeante de Verizon France.

Selon le Gartner, 47% des entreprises prévoient d’augmenter le budget sécurité en 2013. Lequel devrait se concentrer sur la compliance, la transformation et la traçabilité.

« Mon objectif est de m’appuyer sur ces piliers pour augmenter fortement le CA de Verizon en France. » Pour y parvenir, Karine Calvet bénéficiera notamment de l’accord de partenariat signé en juillet 2012 avec SFR à travers des synergies d’interconnexion des réseaux, mais aussi d’accompagnement et de gestion de services de plusieurs comptes ciblés.

Si pour l’heure, Verizon se concentre sur les grands comptes (l’opérateur adresse 85% du CAC40) et grandes PME, il ne s’interdit pas, d’ici 3 ans, de descendre en taille d’entreprises et développer le modèle de vente indirecte.


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