5G : la France en ordre de marche

Un lancement commercial des services 5G est prévu à horizon 2020 en France. C’est en tout cas l’objectif que s’est fixé le gouvernement.

Delphine Gény-Stephann, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, et Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État chargé du Numérique, ont présenté lundi 16 juillet la feuille de route de la 5G. Avec le président de l’Arcep, Sébastien Soriano.

« La 5G permet un saut de performance en termes de débit (jusqu’à 10 fois supérieurs à ceux de la 4G), une latence (temps de réponse) divisée par 10 et une densité de connexion (nombre d’objets qui peuvent communiquer simultanément sur le réseau) multipliée par 10 », ont déclaré les ministres dans leur feuille de route.

La cinquième génération de communication mobile doit donc permettre à de nouveaux services et usages de croître : voiture connectée, robotique, internet des objets (IOT), télémédecine…. Autant d’usages qui nécessitent de mobiliser différents acteurs : startups, grands groupes industriels, investisseurs et acteurs publics, a ajouté Bercy.

De surcroît, l’Union européenne attend des États membres qu’il attribuent les fréquences nécessaires au déploiement de la 5G d’ici la fin 2020. D’autres, dont la Chine, les États-Unis et la Corée, ont une longueur d’avance pour les déploiements à grande échelle.

Dans ce contexte, l’Arcep a ouvert en janvier 2018 un guichet « pilotes 5G ». Des autorisations ont déjà été délivrées dans les bandes de fréquences 3,4-3,8 GHz et 24,25-26,5 Ghz, dont l’Arcep est gestionnaire. Par ailleurs, ce guichet a été élargi au haut de la bande 26 Ghz (26,5-27,5 Ghz), en concertation avec le ministère des Armées.

Aussi, l’ouverture des premiers projets pilotes a débuté chez les opérateurs au début de l’été 2018. Les villes de Belfort, Bordeaux, Douai, Grenoble, Lannion, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Toulouse et Sophia-Antipolis sont concernées, à ce jour.

Par ailleurs, 11 nouvelles expérimentations vont être lancées à Paris et en Île-de-France, dont trois sur le véhicule connecté. C’est le cas à Linas-Montlhréy pour Orange et Bouygues Telecom respectivement, en partenariat avec l’UTAC CERAM. Et à Saclay pour Nokia, Vedecom et leurs partenaires.

L’attribution de nouvelles fréquences aujourd’hui utilisées pour d’autres usages (bande 3400-3800 MHz, notamment) et le lancement commercial de la 5G sont prévus en 2020.

Un déploiement en 4 dates clés

Voici les 4 dates-clés fixées par Bercy et l’Arcep pour déployer la 5G en France :

  • 2018 : expérimentations et pilotes, identification des cas d’usages ;
  • 2019 : libération progressive de bandes de fréquences, commercialisation des premiers terminaux compatibles, appel à candidatures ;
  • 2020 : attribution de nouvelles fréquences et déploiement de la 5G dans « au moins une grande ville » du pays ;
  • 2025 : couverture en 5G des principaux axes de transport.

Aujourd’hui, le régulateur des télécoms (Arcep) dit examiner toutes les demandes de pilotes grandeur nature (ports, sections d’autoroutes, hôpitaux connectés, etc.).

(crédit photo © compte Twitter de Mounir Mahjoubi)