5G : l’UE a des doutes sur la sécurité des réseaux

5g-cybersecurite

L’UE synthétise ses craintes quant à la sécurité des réseaux 5G à l’issue des analyses de risques menées par les États membres.

Le développement des réseaux 5G peut-il être contrarié par une pénurie de compétences ?

L’UE le suggère dans un rapport (PDF, 33 pages) consacré à la sécurité de ces infrastructures télécoms de nouvelle génération.

Le document résulte de l’analyse de risques qu’a menée chacun des États membres à la demande de la Commission européenne. L’ENISA (Agence européenne chargée de la sécurité des réseaux et de l’information) entend y adjoindre une cartographie des menaces.

Avec la 5G, l’infrastructure physique est séparée de l’infrastructure logique. Cette architecture permet une gestion plus souple des réseaux, mais multiplie les points d’entrée potentiellement vulnérables. Et les distribue par ailleurs au sein de la supply chain (éditeurs, intégrateurs, fournisseurs de services…).

L’UE y attache d’autant plus d’importance que certaines fonctions aujourd’hui en cœur de réseau pourront en être décorrélées.
Elle rappelle en outre les risques inhérents à la 4G*. Celle-ci servira en effet, dans un premier temps, de base à une partie des déploiements 5G, sur un mode d’exploitation non autonome (NSA, pour « Non-Standalone »).

Le rapport encourage également le recours à une diversité d’équipementiers. Entre autres pour maintenir une concurrence qui les pousse à prendre la sécurité à bras-le-corps.

categories-attaquants

* Notamment des failles au niveau de la couche data, comme l’ont démontré des chercheurs des universités de New York et de la Ruhr.

Photo d’illustration © Melpomeme – Shutterstock.com