9 entreprises françaises sur 10 pensent nuage

La France numéro 1 européen du Cloud Computing, c’est tout du moins ce qu’affirme IDC…

Est-ce enfin un signe de maturité pour le Cloud Computing ? Selon une étude d’IDC, les bénéfices perçus sur le cloud par les entreprises et les administrations françaises dépasseraient les inconvénients redoutés. Au delà des chiffres, cette seule affirmation suffit en tant qu’indicateur du niveau d’acceptation atteint par ces organisations sur le Cloud Computing.

D’un concept nuageux, le Cloud s’affirme donc enfin comme un marché, avec un chiffre d’affaires « Cloud Public » qui devrait en 2011 s’afficher à 846 millions d’euros, en progression de 61% par rapport à 2010. C’est certes faible au regard du battage médiatique qui entoure le Cloud et ses déclinaisons, mais ce chiffre est suffisamment élevé pour qu’il devienne significatif d’une tendance : le cloud commence à séduire.

Ainsi, selon IDC, 93% des entreprises françaises connaissent, évaluent ou ont mis en place des services Cloud, public ou privé, et seulement 7% l’excluent. Ces chiffres placent la France en tête des pays d’Europe où la pénétration du Cloud Computing est la plus forte au sein de la stratégie informatique des entreprises. La croissance des services d’infrastructure, 38%, est également nettement supérieure à celle des serveurs et du stockage.

D’abord le SaaS

Le Cloud Computing serait principalement associé à un modèle de delivery, qui répond à des critères de gouvernance de l’entreprise, budget, performance et sécurité, et qui trouve une réponse, pour 43% des entreprises, dans le Cloud hybride. Mais ce sont les services professionnels associés, principalement fournis sur le modèle du Cloud public, qui séduisent logiquement les utilisateurs, leur croissance est de 197%. C’est donc sans surprise que le SaaS occupe la première place dans les dépenses en Cloud public, 63%. IDC donne également une indication sur les professions les plus consommatrices de SaaS : services financiers, pour 6,7% de leur budget applicatif, services d’infrastructures (6,0%), industrie (5,9%), services et distribution (5,6%) et secteur public (3,5%).

Demeure que l’étude IDC confirme une nouvelle fois les problématiques qui pèsent sur le développement du cloud : sécurité, localisation des données, manque d’auditabilité, réversibilité et intégration pour le Cloud public, qui se développera le plus massivement dans les années à venir, principalement dans les PME ; manque de financement, manque de compétences internes, résistance au changement ou gouvernance pour le Cloud privé. On notera enfin que les grandes entreprises privilégient actuellement le transfert d’une partie de leurs contrats d’infogérance vers des Cloud privés.

A propos de l’étude

Pour cette étude IDC a réalisé, de janvier à novembre 2011, plusieurs enquêtes auprès de 440 entreprises, de 200 salariés à plus de 5.000 salariés, et de tous secteurs d’activités ; une enquête auprès de 150 ISVs (Independent Software Vendors) et VARs (Value Added resellers) ; 25 entretiens en face à face avec des directeurs informatiques ; 20 entretiens en face à face avec les principaux acteurs du marché de l’IT en France.

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