Contenus piratés : Dailymotion une nouvelle fois épinglée
Dailymotion a beau multiplier les outils de protection et de filtrage sur sa plate-forme, les contenus piratés continuent à pulluler. Et les éditeurs de contenus ou les producteurs commencent à s'agacer.
Calt, qui produit 'Caméra Café' et 'Kaamelot' (diffusés sur M6) s'étonne de voir ses programmes facilement disponibles. Et après avoir à plusieurs reprises alerté la direction de la plate-forme, la société a décidé d'assigner Dailymotion en justice.
Le producteur réclame 1,4 million d'euros de dommages et intérêts pour la diffusion illégale d'épisodes de 'Kaamelot' et 500.000 euros pour 'Caméra Café'. « On attaque car l'exploitation illicite car elle met en péril le financement des projets », explique Jean-Yves Robin, p-dg de Calt.
Selon l'AFP, une plainte a été déposée auprès du Tribunal de Grande instance de Paris pour 'Kaamelott' et du Tribunal de Commerce pour 'Caméra Café'. Une double offensive censée multiplier les chances de réussite pour Calt.
Cette assignation tombe mal pour Dailymotion qui tient à démontrer qu'il fait tous les efforts pour protéger les ayants-droits. Il faut dire que la plate-forme a déjà été condamnée pour la diffusion illégale du film 'Joyeux Noël'. Et TF1 a menacé le site d'une assignation qui, selon nos informations, n'a pas encore été déposée.
Il y a moins d'un mois, Guiseppe Demartino, responsable juridique et réglementaire de Dailymotion, expliquait à Silicon.fr que ces problèmes de diffusion pirates appartenaient au passé.
« Dailymotion a mangé son pain noir sur cette question. Les solutions que nous avons mis en place (fingerprinting avec audiblemagic, technologie de signature avec l'INA) fonctionnent. Une fois que les empreintes sont dans la base, un contenu ne peut plus être uploadé illégalement. On ne peut pas encore affirmer que la base de nos 5 millions de vidéos est vierge de tout contenus piratés mais nous mettons tous les moyens pour y arriver », soulignait-il.
Outre les outils de protection, Dailymotion devra pour en finir avec ces histoires multiplier les accords avec les éditeurs. Ce qui est encore loin d'être le cas.
Sur le même thème
Voir tous les articles Business