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Google, Apple et Windows dans le viseur du Kremlin

Le conseiller Internet de Vladimir Poutine veut que Google et Apple payent plus d'impôts en Russie. Il est aussi partisan d'interdire Windows sur les PC gouvernementaux.

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Google, Apple et Windows dans le viseur du Kremlin

German Klimenko, fraîchement nommé conseiller sur les questions de l'Internet par Vladimir Poutine, a déjà des idées bien arrêtées sur sa mission et ses cibles. Dans un entretien relayé par Bloomberg, il a clairement d'abord mis sur la sellette Google et Apple sur les questions de fiscalité. « Quand vous achetez une application sur Google Play ou sur l'App Store partout en Europe, la TVA est prélevée sur le lieu de paiement, mais pas ici, dans notre république bananière », avoue le conseiller frustré.

Pour résoudre ce problème, il a une solution : réformer le code Russe des impôts en taxant à 18% l'ensemble des achats sur mobile. L'objectif est de contraindre les utilisateurs (qui seraient les payeurs) à chercher des alternatives aux places de marché applicatives des géants américains. Avec cette pression fiscale, German Klimenko estime que Google et Apple pourraient perdre jusqu'à 3,9 milliards de dollars de revenus. Cette initiative vise aussi à avoir une fiscalité plus équitable entre les sociétés américaines et les entreprises russes comme Yandex et Mail.ru.

Les pays européens sont dans la même réflexion autour de ce sujet de la fiscalité des GAFA, constate le Mr web du Kremlin. Pour autant, il reprend à son compte des idées déjà évoquées en mars 2015, dont nous nous étions fait l'écho dans l'article « La Russie s'intéresse à son tour à la fiscalité des GAFA ». A noter enfin, que si Google est vu sous l'angle de la fiscalité, il écope en plus du qualificatif « menace potentielle » pour la sécurité nationale russe.

Se passer complètement de Windows

German Klimenko a un autre bouc émissaire, Microsoft et Windows en particulier. Il veut en effet bannir l'OS des ordinateurs des administrations russes au profit de solution Open Source sur base Linux. Cette décision radicale est une réponse aux sanctions décidées par les américains contre la Russie suite à l'invasion des troupes russes en Crimée. Pour le factotum de Poutine, il ne s'agit que d'une question de temps pour que les PC du gouvernement migrent tous sur Linux.

Ce tour de vis suit la décision du Kremlin d'imposer aux acteurs du web américain de conserver les données des citoyens russes sur le territoire Russe. De même, le Kremlin s'est penché sur l'émancipation des processeurs x86 pour privilégier les puces ARM.

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Crédit Photo : Patently Apple

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