Huawei et ZTE dans la ligne de mire de Bruxelles
À l'instar de Washington, Bruxelles accentue la pression sur les fabricants chinois d'équipements de réseaux télécoms Huawei et ZTE. La Commission européenne a pris mercredi 15 mai une « décision de principe » concernant l'ouverture d'une enquête sur les pratiques commerciales à l'export de la Chine dans le secteur des infrastructures IT.
Une conclusion du dossier sous la forme d'un accord « amiable » est recherchée.
Un avertissement sans frais ?
L'enquête portera plus particulièrement sur les allégations de dumping, à savoir exporter des marchandises à des prix inférieurs à la moyenne du marché, et de subventions de produits par le gouvernement chinois, a indiqué Jonh Clancy, porte-parole de Karel De Gucht, le commissaire européen chargé du Commerce. Selon l'exécutif européen, la valeur de ces produits importés de Chine est d'environ un milliard d'euros par an.
Faute d'accord, de nouvelles taxes pourraient être imposées par Bruxelles sur les importations chinoises.
Huawei monte au créneau
Huawei, qui est un important pourvoyeur d'emplois en Europe, a démenti les accusations de subventions illicites et autres pratiques anticoncurrentielles. « Si des négociations constructives peuvent être menées entre les autorités chinoises et européennes, [.] ces accusations sans fondement pourront être étudiées et des solutions amiables trouvées », a indiqué l'industriel chinois.
Quant aux trois principaux équipementiers européens, le suédois Ericsson, leader du marché mondial devant Huawei en 2012, le germano-finlandais Nokia Siemens Networks et le franco-américain Alcatel-Lucent, ils refusent l'affrontement. Tous ont intérêt à maintenir des relations cordiales avec la Chine.
Nokia Siemens a déclaré s'opposer « à tout effort visant à restreindre le libre-échange et à ériger des barrières de toutes sortes ». Ericsson, de son côté, ne croit pas « à ce type de mesure unilatérale », alors qu'Alcatel-Lucent s'est abstenu de tout commentaire.
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