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Les fournisseurs, un risque pour la réputation des entreprises

La gestion du risque fournisseur est devenue une préoccupation majeure pour les grandes entreprises. Qui craignent que le comportement inapproprié d'un fournisseur rejaillisse sur leur image de marque. Les dysfonctionnements de produit et les difficultés financières d'un tiers figurent également parmi les préoccupations principales.

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Les fournisseurs, un risque pour la réputation des entreprises

Les entreprises dépendent de plus en plus de partenaires commerciaux pour délivrer des services ou produit finis. Le recours à des tiers permet de réduire les coûts ou d'accéder à des solutions innovantes. Mais en s'appuyant sur des partenaires, l'entreprise s'expose à un certain niveau de risque. Depuis la crise financière de 2008, la gestion du risque fournisseur est devenue une préoccupation majeure pour les grandes entreprises. Même si ces dernières n'ont pas toujours mis en place les mécanismes de prévention. L'atteinte à la réputation que pourrait engendrer le comportement contraire à l'éthique d'un partenaire se situe au sommet des craintes identifiées. La moitié des répondants, cadres supérieurs de grandes entreprises, l'évoquent spontanément selon une étude réalisée par The Economist Intelligence Unit pour le compte d'Ariba, une entité de l'éditeur allemand SAP.

Le Rana Plaza au Bangladesh dans toutes les mémoires

Dans ce domaine, l'exemple le plus marquant de ces dernières années est sans nul doute celui qui a frappé l'industrie textile. L'effondrement des ateliers aux conditions de travail précaires du Rana Plaza au Bangladesh est dans toutes les mémoires. Ce drame a donné lieu à une mobilisation sans précédent, notamment en France. De nombreuses marques de prêt à porter ont été pointées du doigt pour avoir fait fabriquer leurs produits dans des ateliers similaires. Ce genre de risque peut être minimisé grâce à un contrôle régulier de la part des services achats des indicateurs sociaux et environnementaux. Des indicateurs permettant de détecter une dégradation du climat social chez les principaux sous-traitants, des pratiques non éthiques / non sociales à l'oeuvre chez les fournisseurs, l'utilisation de matières premières non-conformes.

Le deuxième risque le plus cité réside dans la baisse de qualité des produits. Un aspect qui a également une incidence sur la réputation d'une marque. L'industrie automobile est particulièrement exposée à ce genre de situation. Le rappel de véhicules peut être désastreux pour l'image d'une marque. Ces évènements étant relayés abondamment dans les medias comme l'illustre le cas actuel de General Motors (GM). Confronté à une série noire, le premier constructeur automobile américain a effectué plus de 70 rappels cette année affectant près de 30 millions de véhicules. L'affaire la plus préoccupante pour GM concerne les 2,6 millions de voitures rappelées en début d'année en raison d'un problème d'allumage sur certains modèles produits entre 2003 et 2011. Ce défaut a entraîné une trentaine d'accidents dont 13 décès. Même si cette pièce défectueuse est produite par l'un de ses équipementiers, Delphi Automotive, il est de la responsabilité de GM de réparer tous les véhicules concernés. Plus qu'un défaut de surveillance de la qualité, c'est sur sa lenteur à réagir que GM est aujourd'hui interpellé.

Défaillance d'un fournisseur, crainte née avec la crise

L'arrêt du cycle de production dû à une défaillance fournisseur est également très redouté par les entreprises. Les difficultés financières d'un partenaire peuvent exposer une société à une incapacité à fabriquer des produits ou fournir des services. Ce risque est particulièrement prégnant dans les industries qui dépendent de certains fournisseurs pour des technologies de pointe. Cette appréhension s'est néanmoins diffusée dans tous les secteurs depuis la crise financière de 2008. Il est de la responsabilité des services achats d'assurer une veille dans ce domaine.

En complément, certaines entreprises adoptent des approches financières collaboratives avec leurs partenaires afin de réduire ces risques. A l'instar de Caterpillar qui a pris des mesures, au sortir de la crise financière, pour faire en sorte que ses petits et moyens fournisseurs aient un recours au capital plus réduit. Le fabriquant d'engins de construction les a poussés à faire appel à des dispositifs de financement de leur chaine d'approvisionnement. Il leur donne également la possibilité de bénéficier de paiements anticipés en échange d'escomptes.

Crédit photo : Photographee.eu / Shutterstock

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