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MWC 2014 : 400 milliards d'euros pour le LTE (4G) en 2017

Le LTE constitue le levier de croissance des opérateurs pour les prochaines années, selon l'Idate. A condition qu'ils sachent tirer parti de la valeur de leurs réseau et services.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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MWC 2014 : 400 milliards d'euros pour le LTE (4G) en 2017

L'Idate profite du Mobile World Congress de Barcelone (MWC 2014) pour livrer ses dernières prévisions en matière de marché mobile à très haut débit. Selon l'institut de recherches, la 4G LTE séduira plus de 1,3 milliard d'abonnés à l'horizon 2017 dans le monde. Soit dix fois plus qu'à la mi-2013 (130,5 millions d'abonnés dont 119 millions concentrés sur les 10 premiers marchés, et 69 millions en 2012).

Cette effervescence emmenée par quelque 450 opérateurs dans le monde générera potentiellement un chiffre d'affaires de 400 milliards d'euros (contre 57 milliards en 2013). Soit plus du double des revenus qui seront issus des réseaux fixes très haut débits à la même période.

Un écosystème en place

L'écosystème est désormais bien avancé avec plus de 1000 terminaux compatibles LTE aujourd'hui et 19 bandes de fréquences utilisées. Pas moins de 200 réseaux LTE (dont 20 en TDD et 180 en FDD) sont aujourd'hui commercialisés. A noter que la Corée est couverte à 100% (et à initié le premier déploiement mondial du LTE-A en juillet 2013) et que les Etats-Unis, où Verizon couvre 96% de la population, comptent plus de 54% des abonnés LTE mondiaux.

L'Idate n'en démord pas, la 4G constitue le levier de croissance majeur des opérateurs pour les années à venir. Mais à condition qu'ils sachent se distinguer en jouant sur la qualité et le service auprès des consommateurs mais aussi auprès des acteurs de l'Internet (les OTT). Une direction qui peine à s'imposer en Europe où, notamment en France, la guerre des prix à repris de plus belle avec l'entrée de Free sur le marché de la 4G.

Une consolidation incontournable

C'est pourquoi, selon l'Idate, « Le LTE devrait s'accompagner d'une phase de consolidation -?sous des conditions fixées par les autorités de la concurrence et de la régulation sectorielle?- via des fusions & acquisitions ou des accords étendus d'infrastructure sharing ». L'accord de partage des réseaux mobiles entre SFR et Bouygues Telecom (que Free espère rejoindre) constitue une parfaite illustration de cette évolution. Laquelle devrait même s'étendre, toujours selon l'Idate, à des fusions avec des opérateurs fixes ou câblo-opérateurs afin de répondre aux besoins de capacités de réseau (backhauling) pour supporter le déploiement des small cell (petites antennes mobiles) chargées de densifier le haut débit mobile. Consolidation qui profitera également aux offres couplées et autres opérations de marketing. « C'est ainsi toute l'industrie qui devrait se recomposer dans les années à venir », souligne le cabinet d'études.

« Le succès du LTE est sans doute l'illustration la plus spectaculaire de l'irrésistible dynamique du wireless. L'attribution de nouvelles bandes de fréquences aux opérateurs mobiles, les progrès attendus de l'Advanced LTE, mais aussi les imbrications avec le Managed Wi-Fi, devraient encore renforcer dans les années à venir cette dynamique », résume Yves Gassot, directeur général de l'Idate.

crédit photo © Dukes - shutterstock

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