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Mobile World C : le mobile peut-il tuer la ToIP d'entreprise?

Le boom de la téléphonie sur IP n'interdit pas le maintien du marché des téléphones fixes. Explication

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Mobile World C : le mobile peut-il tuer la ToIP d'entreprise?

Barcelone - Bien qu'aujourd'hui 50 à 70% des communications vocales d'entreprise soient effectuées à l'aide des téléphones portables (source IDC), le marché des postes téléphoniques fixes continue de progresser de 10% par an, «grâce» au développement de la téléphonie sur IP. Est-ce raisonnable ?

Le câblage déployé annuellement pour la connexion en ToIP des téléphones fixes d'entreprise représente 1,5 million de km, soit la distance aller-retour de la Terre à la Lune ! et 80% du coût de ces déploiements concerne les postes téléphoniques eux-mêmes et l'infrastructure LAN nécessaire.

Dans un monde où l'utilisation professionnelle du mobile domine et où les postes fixes sont donc devenus redondants, n'est-ce pas là un immense gâchis ? Partant de ce constat, la société ONRELAY (siège à Londres) a développé une offre « MBX » dans laquelle les téléphones fixes sont tout simplement remplacés par des téléphones mobiles (tout en gardant un PBX central, allégé pour le coup). Toute la connectivité entre les postes (en interne) ou de/vers l'extérieur devient donc une connectivité de type « mobile », gérée par l'opérateur (dont c'est le métier, et qui a investi pour cela).

Le PBX peut être soit conservé en interne, soit hébergé chez l'opérateur, selon les options choisies par l'entreprise. Pour ce type d'architecture, les évolutions de fonctionnalités concernent uniquement des modules logiciels, elles peuvent donc être réalisées en quelques semaines (contre quelques mois ou années pour ce qui concerne les évolutions des architectures ToIP, maintenant devenues traditionnelles pour ne pas dire « ringardes »).

Les discours des sociétés qui commercialisent les systèmes fixes de ToIP évoquent les réductions de coûts liées à la convergence data/voix, mais rarement les coûts liés au fait qu'il faut garder les équipements de routage, les serveurs, leurs alimentations, et la compétence adéquate . Sur une étude de cas correspondant à 10.000 postes répartis sur 5 sites, Onrelay annonce que l'alternative « tout mobile » élimine 98% des coûts de déploiement/remplacement des postes fixes.

Du calme cependant : il faut mettre en regard de ce gain l'achat de licences du logiciel client-serveur d'Onrelay, et le surcoût dû au fait que toutes les communications internes à l'entreprise deviennent des communications mobiles : la réponse viendra donc des opérateurs qui proposeront cette solution.

C'est ce que fait dès à présent Swisscom, dans son offre « One Phone Business ». Ajoutons que la solution d'Onrelay permet de séparer le trafic personnel du trafic entreprise au niveau du téléphone portable, tant au niveau technique qu'au niveau de la facturation.

Bien sûr les fonctionnalités principales de la téléphonie privée sont reconduites renvoi, messagerie, filtrage, numéros abrégés, annuaire, identification de l'appelant.et on y gagne le roaming au passage.

Onrelay s'amuse à rappeler que le responsable téléphonie non convaincu par la solution, et qui déploiera 10.000 postes fixes en 2008, devra de plus gérer la mise au rebut, d'ici 2013, de 18.000 kg de matériaux divers (dont 3.000 kg de PVC et quelques kilos de mercure), de 400 km de câble, et de 612 m3 d'emballages. tout cela en respectant les réglementations concernant l'environnement.

Notre page spéciale Mobile World Congress

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