Small Cell, LTE-A, CEM. Nokia Networks fait sa rentrée
C'est dans un climat apaisé de restructuration achevée et de santé financière retrouvée (après la vente des terminaux à Microsoft) que Nokia Networks, désormais locomotive du groupe finlandais éponyme, fait sa rentrée. Pas moins de 35 nouveautés, innovations, produits ou améliorations sont à l'honneur. « Nous sommes dans la continuité du Mobile World Congress car on installe aujourd'hui ce qui était dans les cartons [en février] », indique Alain Ferrasse-Palé, président de Nokia Networks France. Pour l'essentiel, les innovations se concentrent sur l'amélioration de la capacité du réseau mobile, l'optimisation de sa gestion, et l'offre de services pour accompagner les opérateurs dans leurs déploiements et l'opérationnel au quotidien.
Une small cell Wimax
Concernant la capacité du réseau, Nokia Networks entend y participer sur plusieurs points. A commencer par une nouvelle génération de small cell avec la Flexi Zone G2. Rappelons que, de part leurs tailles réduites et facilement déployables, les small cell sont amenées à désengorger le trafic des sites macro des opérateurs dans les zones denses extérieures. Selon une étude de Signal Research, 78% du trafic passera par les «?petites cellules?» aux Etats-Unis en 2020. Un fort potentiel de développement en perspective pour les constructeurs, donc.
Complémentaire de la précédente small cell du constructeur finlandais, la G2 se distingue par le support du LTE-Advanced (LTE-A) TDD sur la bande des 3,5 GHz, une fréquence propre au Wimax, en plus du Wifi 802.11 AC (2,5 GHz et 5 GHz). Une solution qui se prête bien aux courtes portées et devrait intéresser les opérateurs Wimax, en France notamment où Iliad/Free (déjà client de Nokia) possède la seule licence nationale. Le boîtier peut s'administrer comme une station macro (il s'appuie sur le même logiciel), ou en grappe, et consomme comme une pico 4×4 Mimo à raison de 0,1 à 1 W. La solution a déjà été retenue par Vodafone et Zain (Arabie Saoudite).
Le LTE Catégorie 9 à 450 Mbit/s
Côté macro, Nokia fait évoluer, de manière logicielle, le LTE-A sur ses stations de base Flexi Radio 10. Après l'agrégation du TDD et FDD, l'entreprise s'attaque à la catégorie 9 qui vise à agréger 3 porteuses de 20 MHz contre deux pour la catégorie 6. « On passe de 300 à 450 Mbit/s sur 60 MHz de largeur bande de fréquences, souligne Yann Begassat, Technology Officer. Ce qui revient à supporter plus d'utilisateurs à qualité égale ou moins mais avec une meilleure bande passante sachant que celle-ci peut s'adapter dynamiquement en fonction des besoins. » Le système peut ainsi s'adapter aux meilleurs 40 MHz des terminaux mobiles en double porteuse qui commencent à fleurir sur le marché. En attendant l'arrivée des modèles de catégorie 9.
Des macro agiles comme des small cell
Autre annonce macro, que l'on serait tenté de classer dans la catégorie micro, l'arrivée de la Flexi Metro Remote Radio Head (RRH). Ce boîtier de 5 litres/5 kg en 0,5 à 5 W, LTE et HSPA sur 60 MHz, peut bénéficier d'une gestion centralisée et non propre à chaque site radio. « Cela permet de couvrir de grandes zones denses ou encore d'assurer la continuité du signal lorsqu'on se déplace à grande vitesse, sur une ligne TGV par exemple », assure Alain Ferrasse-Palé.
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3G double bande
Si, comme nombre d'équipementiers, Nokia se focalise sur la 4G, il n'en continue pas moins d'améliorer son offre 3G en y ajoutant le support Dual Band (agrégation de deux bandes) pour améliorer les débits. « Avec deux bandes 900 MHz et 2100 MHz avec 5 MHz de largeur, on atteint les 40 Mbit/s en réception et 15 Mbit/s en émission », indique le responsable technique. Un moyen d'améliorer les capacités d'un réseau qui dispose, pour quelques années encore, d'une meilleure couverture dans la plupart des pays européens que le LTE.
Améliorer l'expérience client
Autant d'innovation qui visent à améliorer la qualité des réseaux à destination des utilisateurs finaux. A condition que ces derniers soient satisfaits du service. Nokia y travaille à travers ses solutions de Customer Experience Management (CEM). En corrélant et analysant les données réseaux recueillies dans le temps, le système se dit en mesure de prédire les incidents du réseau jusqu'à 48 heures à l'avance. Et, à partir de là, mieux anticiper la réaction des consommateurs en les informant en amont. « L'objectif est de permettre aux opérateurs de conserver les 40% de clients tentés par la concurrence, souligne le dirigeant français pour qui l'enjeu du CEM est transversal aux différents services de l'opérateur. En analysant la données pour aider à la prise de décision, on aide l'opérateur à se transformer en évoluant de manière transversale et en cassant les silos. »
Dans le même esprit, Nokia entend à l'avenir appliquer les technologies du Big Data au niveau de chaque cession utilisateur pour améliorer son expérience. « Faire réagir le réseau au niveau de l'individu, assure Alain Ferrasse-Palé. On y va?! »
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