Vers la disparition du secrétariat d'Etat à l'économie numérique?
Les jours du secrétariat d'Etat chargé de la Prospective et du Développement de l'économie numérique sont-ils comptés? C'est en tout cas un bruit de couloir qui, à l'approche des élections régionales en mars 2010, se fait de plus en plus pressant.
Selon notre confrère ITespresso.fr (site du réseau NetMediaEurope auquel appartient Silicon.fr), l'actuelle secrétaire d'Etat Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) pourrait être appelée à de nouvelles fonctions selon les résultats des prochaines élections (dans lesquelles NKM est engagée aux côtés de Valérie Pécresse, tête de liste UMP en Ile-de-France). Et son départ du bureau chargé de l'économie numérique en France, qu'elle anime depuis bientôt un an, pourrait signer l'arrêt de son fonctionnement. « Le secrétariat d'État ne devrait pas passer le printemps », souligne une source anonyme cité par ITespresso.fr.
Précédemment tenu par Eric Besson, le sous-ministère, rattaché au service du Premier ministre, n'a jamais vraiment réussi à s'imposer dans la politique du gouvernement face aux évolutions de la société numérique. NKM n'a pu qu'effleurer les débats autour de la lutte contre le téléchargement illégal en ligne à travers Hadopi (toujours en panne faute de décret d'application publié) ou encore sur la question des moyens de la numérisation du patrimoine littéraire cher à Frédéric Mitterrand.
Son succès majeur tient dans sa capacité à avoir imposé la question de la société numérique dans le cadre du grand emprunt. NKM a réussi à obtenir 4,5 milliards d'euros des 35 milliards visés pour construire l'avenir de la France. Soit 13 % du budget total qui serviront au déploiement du très haut débit sur le territoire, à l'émergence d'offre de cloud computing ou encore au patrimoine numérique. Autant de domaines couverts par nombre d'autres ministères.
Ces informations restent cependant à confirmer. Mais la disparition du secrétariat chargé de l'Economie numérique n'en risque pas moins de laisser un vide dans l'espace politique français. La problématique de l'influence des technologies numériques, mises en oeuvre par les industries informatiques et des télécommunications, n'en restera en effet pas moins entière. Qui s'en chargera? Réponse probable au printemps 2010.
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