Le CNNum remplacé par le Conseil national de l'IA et du Numérique

C'est la fin d'une époque : celle où le numérique est supplanté par l'IA. « Le Conseil national de l'IA et du Numérique (CIAN) est nouvelle incarnation du Conseil national du numérique, dans un contexte de transformation technologique et géopolitique sans précédent. » confirme Clara Chappaz, ministre déléguée chargée de l'Intelligence artificielle et du Numérique, dans un communiqué qui officialise la naissance du nouveau CIAN.

Sur le fond, sa mission ressemble à celle de son prédécesseur : « éclairer les décisions publiques en s'appuyant sur des expertises concrètes. ». La forme, elle, évolue un peu : il est intégré au réseau du Haut-Commissariat à la stratégie et au plan, actuellement dirigé par Clément Beaune, avec un effectif ramené à 14 membres (contre 21 pour le CNNuM). Leur profil : des personnalités qualifiées et des parlementaires. On découvrira leurs noms avec la publication du décret portant la création du CIAN, dont on ignore la date.

À deux exceptions, car les deux co-président(e) s sont déjà nommé(e) s. il s'agit d'Anne Bouverot, envoyée spéciale du Sommet de l'IA, et Guillaume Poupard, ex-directeur général de l'Anssi et actuel directeur général adjoint de Docaposte.

« Pour l'épauler dans son fonctionnement, le CIAN disposera d'un secrétariat général rattaché au service de l'économie numérique de la Direction générale des entreprises. » précise Clara Chappaz.

Fin de parcours donc pour le CNNuM créé en 2011 sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy et la houlette du ministre du numérique de l'époque, Éric Besson.
C'est Gilles Babinet, personnalité du numérique hexagonal, qui avait assuré sa première présidence avant de reprendre le poste 10 ans plus tard pour un mandat, toujours en cours. C'est lui qui éteindra la lumière sur un organisme qui semblait en déshérence.

Selon le très bien informé média Contexte, le CNNuM ne s'était pas réuni en séance plénière depuis plus de deux ans. La faute à une absence de renouvellement du mandat de sa direction par l'État dont la fin officielle de la mission était fixée à septembre 2O23. Une dissolution de l'assemblée et trois ministres de tutelle plus tard, Gilles Babinet et le secrétaire général Jean Cattan étaient mobilisés pour lancer l'opération "cafés IA", dont l'objectif est de sensibiliser les Français aux enjeux de l'intelligence artificielle, à la demande d'Emmanuel Macron.