ETI : les DSI naviguent entre efficacité, agilité et incertitudes en 2025
Une étude de PAC présentée à Ready for IT identifie trois axes majeurs pour la transformation IT des ETI en 2025 : l'amélioration de l'efficacité, l'accroissement de l'agilité, et la gestion des incertitudes.

C'est le fil rouge de la 6ème édition de Ready for IT qui se tient cette semaine à Monaco : le "grand saut" des ETI*. Avec environ 6 200 entités pour quelque 3,5 millions de salariés, ces entreprises sont souvent considérées comme le "fer de lance" de l'économie française.
Une étude réalisée par PAC présentée lors de l'évènement et réalisée auprès de DSI et CxO en France, révèle que les ETI françaises vont s'appuyer sur le digital pour atteindre quatre objectifs cette année : améliorer et accélérer les produits et services, améliorer l'expérience client digitale, optimiser les processus internes, et atteindre les objectifs RSE (Responsabilité Sociale des Entreprises).
L'intelligence artificielle générative (GenAI) suscite évidemment leur intérêt. Après des phases de tests en 2024, des actions plus concrètes sont envisagées pour 2025. Les DSI priorisent l'amélioration de la productivité et l'automatisation des tâches (29 %), la stimulation de la créativité et de l'innovation (24 %), la création de nouveaux modèles économiques (20 %), et le gain en compétitivité et différenciation (15 %). Le rôle du DSI évolue d'une focalisation sur la réduction des coûts vers une fonction de partenaire commercial.
Cependant, son adoption de GenAI rencontre des obstacles. Selon l'étude, les cinq principaux défis à relever pour les DSI sont : les ressources et compétences en ingénierie IA, la qualité et la préparation des données, la sécurisation de l'adhésion des métiers, la mise en route opérationnelle de la GenAI et la dette technique.
Certains DSI envisagent même d'abandonner les projets de GenAI jugés trop lourds ou peu productifs. La relation DSI-métiers s'intensifie avec la GenAI, les métiers ayant des attentes de performance et d'efficacité, bien que les cas d'usage ne soient pas toujours clairs.
Nécessité d'agilité face aux pressions externes
En 2025, les DSI devront démontrer leur capacité d'adaptation en intégrant des facteurs macro-économiques, géopolitiques et politiques dans leurs projets. Les trois principales inquiétudes concernent la situation économique nationale, la situation économique internationale, et la pression sur la réduction des coûts et l'efficacité.
Face à ces pressions, ils priorisent un meilleur contrôle des données, l'attribution d'une plus grande priorité aux technologies locales et à l'écologie / durabilité, ainsi que l'arrêt de projets IT en cas d'incertitudes économiques. Les exigences des clients Opérateurs d'Importance Vitale (OIV) se répercutent sur les ETI et la maîtrise des coûts des technologies Cloud est également une préoccupation, face aux hausses de tarifs.
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Les DSI des ETI prévoient de maintenir ou d'augmenter leurs dépenses dans les domaines qui contribuent directement à la création de valeur ou à la sécurisation : la cybersécurité, le cloud, l'IT et les services pour la RSE, l'IA générative et la transformation digitale au service de l'expérience client.
Les sujets potentiels d'arbitrage à la baisse incluent l'IoT (Internet des Objets), la modernisation des applications et les développements internes, la Digital Workplace et la GenAI, comme évoqué précédemment.
* Les ETI comptent de 250 à 4 999 salariés avec un chiffre d'affaires n'excédant pas 1,5 milliard € ou un bilan de 2 milliards €.
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