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LinkedIn poursuivi pour l'utilisation présumée de messages privés dans l'entraînement de modèles d'IA

La plainte a été déposée dans le district nord de Californie au nom de millions de clients LinkedIn Premium.

Publié par Philippe Leroy le - mis à jour à
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CHIANG MAI, THAILAND - AUG 26, 2018: iPhone X with LinkedIn application on the screen. LinkedIn is a business-oriented social networking service.
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CHIANG MAI, THAILAND - AUG 26, 2018: iPhone X with LinkedIn application on the screen. LinkedIn is a business-oriented social networking service.

Le réseau social professionnel LinkedIn, filiale de Microsoft, est sous le coup d'une d'une d'action collective en justice par une plainte déposée le 21 janvier dans le district nord de Californie.

Le plaignant, Alessandro De La Torre, agit au nom de millions de clients LinkedIn Premium qui allèguent que LinkedIn a divulgué leurs messages privés à des tiers sans autorisation pour entraîner des modèles d'intelligence artificielle générative.

Allégations de la plainte

Cette action intervient après que LinkedIn ait accepté, en septembre 2024, de suspendre l'utilisation des données des utilisateurs britanniques pour entraîner des modèles d'intelligence artificielle générative, suite aux préoccupations exprimées par le Bureau du Commissaire à l'information du Royaume-Uni (ICO).

L'ICO avait dénoncé l'inscription par défaut des utilisateurs, permettant l'usage de leurs données, en dépit de l'ajout d'une option de désinscription manuelle.

En plus du Royaume-Uni, LinkedIn avait également exempté les clients du Canada, de l'Union Européenne, de Suisse, de Hong Kong et de Chine continentale. de l'utilisation de leurs données pour entraîner des modèles d'IA.

Selon la plainte déposée cette semaine, les clients LinkedIn Premium allèguent que LinkedIn a discrètement introduit un paramètre de confidentialité, en août dernier, permettant aux utilisateurs d'activer ou de désactiver le partage de leurs données personnelles.

Les clients ont rapporté que LinkedIn a ensuite discrètement mis à jour sa politique de confidentialité, le 18 septembre, pour indiquer que les données pouvaient être utilisées pour entraîner des modèles d'IA, et dans une section "questions fréquentes", il a été précisé que la désinscription "n'affecte pas l'entraînement qui a déjà eu lieu".

Selon la plainte, cette tentative de "couvrir ses traces" suggère que LinkedIn était pleinement conscient qu'il violait la vie privée de ses clients et sa promesse d'utiliser les données personnelles uniquement pour soutenir et améliorer sa plateforme, afin de minimiser leur attention et les retombées juridiques.

Promesses contractuelles violées ?

"LinkedIn a violé ses promesses contractuelles en divulguant les messages privés de ses clients Premium à des tiers pour entraîner des modèles d'intelligence artificielle générative", allègue la plainte. "Étant donné son rôle de réseau social professionnel, ces communications incluent des informations incroyablement sensibles et potentiellement décisives concernant l'emploi, la propriété intellectuelle, la rémunération et d'autres questions personnelles."

"Lorsqu'il a été révélé publiquement que LinkedIn avait unilatéralement divulgué les données de ses utilisateurs à ces fins, il y a eu un retour de bâton public rapide et sévère", allègue la plainte. "LinkedIn a répondu le même jour en modifiant discrètement l'une de ses politiques de confidentialité pour tenir compte du partage de données lié à l'IA et a déclaré que les utilisateurs pouvaient choisir de 'se désinscrire' des divulgations futures à ces fins."

"Mais les dégâts étaient déjà faits, et LinkedIn n'a pas proposé de supprimer les données des modèles d'IA existants ou de les réentraîner pour éliminer leur dépendance aux informations divulguées", allègue la plainte.

LinkedIn a nié ses allégations, reprises dans plusieurs médias, les qualifiant de " fausses et sans fondement."

LinkedIn déjà poursuivi

En 2015, LinkedIn avait payé 1,25 million $ pour régler une poursuite après qu'une faille de sécurité (en 2012) avait compromis 6,5 millions de mots de passe d'utilisateurs. Puis, en décembre 2021, une poursuite alléguant que LinkedIn avait gonflé ses métriques publicitaires pour les vidéos regardées a été rejetée par un juge américain.

Mais en juillet 2024, LinkedIn a accepté de payer 6,6 millions $ our régler les réclamations des annonceurs selon lesquelles la société avait gonflé les métriques d'engagement des utilisateurs pour surfacturer les publicités vidéo.

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