Procès Meta : Mark Zuckerberg a tenté de négocier un accord de 450 millions $ avec la FTC
À la veille du procès antitrust historique contre Meta, Mark Zuckerberg a proposé une offre de règlement de 450 millions $ à la Federal Trade Commission (FTC), selon des informations révélées par le Wall Street Journal

Mark Zuckerberg aura tout tenté d'éviter le procès antitrust contre Meta qui a débuté le 14 avril. Y compris la négociation directe avec la Federal Trade Commission (FTC) qui l'assigne pour des pratiques anticoncurrentielles visant à maintenir illégalement son monopole sur le marché des réseaux sociaux.
Selon le Wall Street Journal, c'est donc fin mars a passé son premier coup de fil à Andrew Ferguson, le président de la FTC, pour lui proposer une offre de règlement de 450 millions $ contre l'abandon des poursuites. Gonflé Zuckerberg ? Pas tant que ça puisque le refus d'Andrew Ferguson n'est pas motivé par sa démarche mais par le montant du deal. Pour dire oui à Zuck, il exigeait au moins 18 milliards $ ainsi qu'un jugement par consentement mutuel.
Pas de quoi démonter le patron de Meta qui aurait multiplié les efforts pour faire pression sur l'administration. Selon le WSJ, le réchauffement de ses relations avec Donald Trump l'aurait poussé à multiplier les pressions sur l'administration. Il comptait aussi sur le soutien du nouveau Président après avoir versé un million $ à son fonds d'investiture et réglé un ancien litige, sur la suppression de son compte Facebook, à hauteur de 25 millions $ en janvier.
Le quotidien conservateur rapporte que des réunions se sont tenues à la Maison-Blanche, impliquant notamment des dirigeants de Meta, ainsi que Zuckerberg lui-même. Objectif : convaincre l'administration Trump de désamorcer l'affaire.
Mais la FTC n'a pas cédé. Lors d'une réunion au Bureau ovale le 8 avril, plusieurs hauts responsables politiques, dont le ministre de la justice, ont persuadé Trump de ne pas intervenir dans le dossier. Ce qui a ouvert la voie à la tenue du procès.
La procédure trouve ses origines en décembre 2020, lorsque la FTC, alors en fin de mandat sous Trump, avait initialement porté plainte contre Facebook, accusé d'avoir acheté Instagram (1 milliard) en 2012 et WhatsApp (19 milliards) en 2014, pour éviter toute concurrence sur le marché des réseaux sociaux.
Après un rejet initial du dossier en 2021, la FTC l'a relancé avec une plainte étoffée sous la direction de Lina Khan nommée présidente par Joe Biden.
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