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La RATP vise un Centreon unifié pour 2028

En 2019-2020, la RATP enclenchait une initiative de centralisation de sa supervision autour d'un Centreon mutualisé. Elle entend la concrétiser pour 2028.

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La RATP vise un Centreon unifié pour 2028

Neuf ans pour unifier la supervision : tel est l'agenda prévisionnel de la RATP.

La solution implémentée à ces fins est dans l'unité télécoms, dont le périmètre de maintenance englobe des équipements situés en surface (postes de contrôle, bureaux...), dans les espaces intersol (Escalators, bornes, interphones...) et au niveau des rames (caméras, sonorisation...). Cela représente actuellement quelque 40 000 équipements :

  • 2000 serveurs et postes opérateurs
  • 13 000 caméras espaces
  • 12 000 équipements radio
  • 14 500 équipements réseau

La RATP en projette 60 000 pour 2028, horizon auquel s'étend son programme d'unification de la supervision. En toile de fond, son positionnement sur des projets d'État tel le Grand Paris et le développement de ses activités à l'international (15 pays, 9 modes de transport).

Au démarrage du projet, une trentaine d'outils

En 2019, l'entreprise publique exploitait une trentaine d'outils de supervision. Entre absence de support et "obsolescence avérée", son niveau 1 était "saturé d'alertes".
Une démarche d'industrialisation fut mise en place l'année suivante, autour de Centreon. Il s'agissait de faire d'abord basculer tout nouveau projet vers cette solution, puis de migrer l'ensemble vers une plate-forme mutualisée, interfacée avec les outils ITSM.

Le processus s'est nourri de cahiers de préconisation (normes avant intégration des équipements : ITIL / CMDB / DNS). Pour la haute disponibilité, l'approche remote Centreon a été retenue (pas de système de bascule, mais possibilité d'avoir une autre console à tout moment).

Le projet a ralenti avec les Jeux olympiques, qui ont nécessité de geler les infrastructures pendant plusieurs mois. La sécurité fut également un frein. "On a des équipements liés à la loi de programmation militaire", explique Anthony Paradis, responsable produit Centreon à la RATP. La coordination avec la TMA (tierce maintenance applicative) fut un autre irritant, en tout cas au début de la mise en place, admet l'intéressé.

La solution est interfacée, entre autres, avec ServiceNow pour la partie ticketing. "Nous avons aussi des hyperviseurs et des outils d'automatisation", précise Anthony Paradis. L'intégration d'IA interviendra dans un temps ultérieur. "Elle permettra peut-être d'intégrer de nouveaux équipements que nous ne savons pas détecter." Ou de corréler les alertes (si un switch tombe, quel est l'impact aval ?). Une fonctionnalité que Centreon "proposera certainement dans le futur", veut croire Anthony Paradis.

Cas d'usage présenté lors des Universités du CRiP (Paris, 16-17 juin 2025).

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