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Face au risque de fork, Docker met en Open Source son runtime

Face à la bronca d'une partie de sa communauté, Docker annonce la mise en Open Source de son runtime Containerd. Par ailleurs, la technologie arrive en bêta publique sur Azure.

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Face au risque de fork, Docker met en Open Source son runtime

Docker a entendu les critiques et y répond. La société vient d'annoncer la mise en Open Source du runtime de son Docker Engine nommé Containerd. Nous nous étions fait l'écho en septembre dernier d'une grogne au sein de la communauté, grogne portant sur la façon dont la start-up fondée par des anciens de l'Epitech gère le Docker Engine, le runtime maison permettant de construire et faire tourner des conteneurs. D'où l'idée d'un fork, un dérivé du code Open Source appelé à vivre sa propre vie indépendamment de Docker. Celui-ci viserait aussi à régler différents problèmes relatifs aux déploiements en entreprise. Notamment les questions de stabilité, un prérequis pour espérer supporter des déploiements massifs au sein de grandes entreprises.

Containerd est un composant de Docker qui fournit une base à des éditeurs pour l'élaboration de solutions de conteneurs et de services non-Docker. Plusieurs sociétés se sont engagées à travailler sur cette technologie comme Alibaba, AWS, IBM et Microsoft. Pour l'instant, Docker n'a pas annoncé la fondation qui accueillera ce projet Open Source, mais il devrait être hébergé dans une structure neutre au cours du premier trimestre 2017.

Mettre la « plomberie » au service de la communauté

Solomon Hykes, fondateur de Docker et CTO, explique que l'objectif initial de l'entreprise était de mettre en priorité l'accent sur le client final et de laisser au second plan « la plomberie ». « Aujourd'hui, nous portons une pièce importante de cette plomberie en Open Source. Nous rendons Containerd accessible à tous », précise le dirigeant. Ce qui signifie, « un repository nouveau pour Containerd, distinct de Docker, avec des détails sur les besoins de contribution et une feuille de route explicite », poursuit Solomon Hykes.

Le coeur de Docker va pouvoir vivre à un rythme plus maîtrisé pour les développeurs et la communauté. Une communauté un peu lassée des évolutions permanentes impulsées par Docker et qui revendiquait récemment sur Twitter : « nous avons besoin d'une technologie coeur ennuyeuse ! ». En ligne de mire, le cycle très court des mises à jour chez Docker, rapidité qui casse fréquemment les compatibilités que ces fournisseurs garantissent à leur client. La goutte d'eau de trop a été l'intégration de Swarm (service d'orchestration maison) au sein de Docker Engine. L'écosystème de Kubernetes (concurrent de Swarm porté par Google), Red Hat ou CoreOS ont été les premiers à orchestrer la levée de boucliers et à brandir la menace d'un fork.

Docker sur Azure en bêta publique

Dans le même temps, Docker poursuit son expansion et son histoire d'amour avec Microsoft. Les deux sociétés viennent d'annoncer le lancement en version bêta de l'offre Docker pour Azure. Une bêta privée avait été annoncée à la DockerCon en juin dernier. Depuis ces tests, la start-up et l'éditeur de Redmond ont intégré les logs des conteneurs au sein d'un compte de stockage Azure pour une analyse ultérieure. De même, un outil d'analyse capable de gérer les diagnostics de Swarm au sein du Cloud de Microsoft a été ajouté.

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crédit photo © Dabarti CGI - shutterstock

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