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Gravity, fil conducteur de Santander du mainframe vers le cloud

Pour moderniser son back-end, le groupe bancaire Santander s'appuie sur un socle logiciel maison dont Google a d'ailleurs fait un produit.

Publié par Clément Bohic le | mis à jour à
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Gravity, fil conducteur de Santander du mainframe vers le cloud
© Santander

Un logiciel, une plate-forme, un projet, un état d'esprit... En fonction des périodes et des interlocuteurs, Gravity, c'est un peu tout cela chez Santander.

Sous cette bannière, le groupe bancaire espagnol a entrepris de migrer son coeur transactionnel du mainframe vers le cloud. Il avait officialisé la démarche en 2022. Cette partie du SI consommait alors 10 % du budget IT. Elle n'en capterait plus, d'après le CIO, que 5 % en 2025, horizon auquel la transition devait être finalisée. Quelque 600 milliards de transactions annuelles seraient alors gérées sur des serveurs Linux x86.

Au moment de l'annonce de Gravity, Santander avait déjà "cloudifié" la majorité de ses applications. 80 % en l'occurrence, sur une infrastructure hybride avec 120 000 VM et 130 000 pods OpenShift. En toile de fond, un programme "One Transformation" destiné à unifier back-end et front-end sur l'ensemble des activités du groupe.

ODS en front-end, Gravity en back-end : une première implémentation couplée aux États-Unis

Gravity est porté par une filiale interne du même nom. Il s'incarne en socle logiciel qui permet de paralléliser les charges de travail entre mainframe et cloud pour favoriser une migration sans interruption. Son usage va au-delà de Santander. Google en a effectivement fait la base de son offre Dual Run et l'a étendu, dans ce cadre, au-delà du secteur bancaire.

La première implémentation de Gravity en production intervint en 2023 au Royaume-Uni, sur la partie banque commerciale. Destination : OHE (Optimized Hosting Environment), le cloud privé de Santander.
L'an dernier, le groupe a finalisé sa première implémentation sur le cloud public, pour sa banque d'investissement. À l'automne, il a franchi un autre cap en mariant pour la première fois Gravity à son front-end ODS, pour sa banque digitale Omnibank aux États-Unis. Depuis, la transition a été achevée dans un autre pays : au Chili, sur la banque de détail. Entre autres bénéfices annoncés par la DSI, des coûts réduits de 40 %, des applications mobiles deux fois plus rapides, ainsi qu'un architecture commune de microservices et d'API.

Santander se félicite aujourd'hui d'avoir passé une nouvelle étape : son activité en Espagne est désormais entièrement dans le cloud (privé). Le groupe ne s'engage en revanche plus sur une finalisation complète de la démarche Gravity pour cette année. Il se contente de reconnaître que la situation avance à des rythmes divers en fonction des marchés. Parmi eux, le Brésil, qui avait été le théâtre de quelques-uns des premiers tests.

Illustration © Banco Santander

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