Pourquoi OpenStack rejoint la Fondation Linux
Avec l'IA et les migrations VMware en filigrane, OpenInfra rejoint la Fondation Linux en revendiquant la complémentarité de leurs projets respectifs.

OpenInfra et la Fondation Linux, désormais sur la même ligne ?
La première a en tout cas décidé de rejoindre la seconde. Elle le justifie notamment par les passerelles croissantes entre leurs projets respectifs dans les environnements de production.
Au fil des années, OpenInfra a pris sous son aile des initiatives comme Kata Containers (micro-VM), StarlingX (edge) et Zuul (intégration continue). Mais ses racines et son coeur d'activité se trouvent dans OpenStack.
Les jonctions entre ce dernier et Kubernetes ont fait l'objet d'un blueprint développé avec la Fondation Linux*. OpenInfra y défend la complémentarité des services OpenStack et des conteneurs. Elle l'illustre par divers outils :
- OpenStack-Helm, qui utilise Helm pour déployer OpenStack dans Kubernetes (et Atmosphere, qui s'appuie dessus)
- Magnum, qui permet de gérer Kubernetes via l'API et le CLI OpenStack
- Metal3, qui s'appuie sur le service Ironic pour ajouter des serveurs bare metal à un cluster
- Kolla, qui associe images de conteneurs et playbooks Ansible pour déployer des services OpenStack et leurs dépendances
PyTorch, point d'ancrage IA avec la Fondation Linux
OpenInfra souligne ses liens avec un autre projet de la Fondation Linux : PyTorch. En toile de fond, la mise en place d'un "groupe de travail IA". Sa première réunion s'est déroulée en février.
Ce même mois s'est tenue la réunion inaugurale d'un autre groupe de travail, consacré quant à lui à VMware. Censé produire un guide de migration, il met pour le moment en avant diverses solutions d'aide à la migration. Dont certaines open source. Parmi elles, Migratekit de VEXXHOST (Canada) et virt-v2v de Red Hat.
Les relations entre OpenInfra et la Fondation Linux auront connu des hauts et des bas. Entre autres sur le marché des télécoms, terrain d'implantation historique d'OpenStack. Il y a quelques années, au MWC, la CNCF - hébergée à la Fondation Linux - y avait clairement opposé Kubernetes, allant jusqu'à proposer une plate-forme d'essai pour faire la comparaison. Il faut dire qu'OpenInfra - qui s'appelait encore Fondation OpenStack - venait d'acter son ouverture à des projets hors de son coeur fonctionnel. Et donc, en quelque sorte, une forme d'entrée en concurrence avec la Fondation Linux.
Dans le livre blanc associé au blueprint dominent des architectures de référence adoptées dans l'univers des télécoms. En particulier, celles de :
Lire aussi : Kubernetes : 5 projets open source à surveiller
- China Mobile, qui utilise à la fois OpenStack sur Kubernetes et l'inverse
- China Unicom, qui exploite aussi Kata et StarlingX
- Huawei, qui se sert d'OpenStack comme couche IaaS et de Kubernetes comme CaaS
- H3C, qui a déployé sur Kubernetes le plan de contrôle de sa plate-forme CloudOS
* L'IA est en filigrane de la dernière version d'OpenStack (2024.2, "Dalmatian" ; la 2025.1, "Epoxy", est attendue pour avril).
Illustration principale © vladimircaribb - Adobe Stock
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