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{VIDEO} - Jean-Noël de Galzain - Hexatrust : « Nous allons proposer à tous les ministères de signer des contrats-cadres sur l'équipement cyber avec des solutions françaises et européennes. »

Le président d'Hexatrust détaille les actions de l'association pour encourager la commande publique auprès des acteurs français de la cyber et du cloud, ainsi que ses initiatives de sensibilisation des TPE-PME face à la menace cyber.

Publié par Philippe Leroy le | Mis à jour le
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{VIDEO} - Jean-Noël de Galzain - Hexatrust : « Nous allons proposer à tous les ministères de signer des contrats-cadres sur l'équipement cyber avec des solutions françaises et européennes. »
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Extraits de l'interview de Jean-Noël de Galzain


Silicon- Est-ce que NIS 2 est une opportunité pour les membres d'Hexatrust de monter en puissance face aux éditeurs américains qui dominent le marché de la cybersécurité ?
J-N de Galzain - La directive NIS 2, comme l'a dit Vincent Strubel, le directeur général de l'ANSSI, c'est un objectif de standardiser la cybersécurité autour d'un standard européen et qui amène tout le monde vers la résilience numérique. Nous travaillons ensemble sur un manuel de mise en application pour les PME et les ETI qui devront se mettre en conformité demain, avec cette réglementation. C'est notre premier chantier.
Le deuxième grand chantier, c'est, qu'il va falloir mettre en place un plan de continuité d'activité en Europe sur un certain nombre de sujets essentiels et reprendre, ce que j'appellerais moi une forme de reconquête numérique. Ensuite, il y a un troisième aspect : faire émerger des champions européens dans la sauvegarde, l'identité, l'accès... Tous ces sujets qui sont absolument fondamentaux si on veut reprendre le contrôle de nos espaces numériques et assurer la résilience pour tous. Donc oui, la directive NIS2 est l'occasion d'ouvrir un marché dans lequel on doit prioriser les investissements sur notre industrie européenne et sur nos solutions européennes dès qu'il est possible de le faire.

Silicon - Vous avez poussé un coup de gueule contre le ministère de l'Éducation nationale qui a passé un contrat de 152 millions € sur quatre ans avec Microsoft, notamment pour des achats de services de messagerie, ce qui va à l'encontre de certaines directives gouvernementales, comme la doctrine de "Cloud au centre". Vous comptez aller plus loin ?
J-N de Galzain - Nous allons envoyer un courrier à l'ensemble des ministères au nom d'Hexatrust et je vais demander un rendez-vous pour leur proposer de signer des contrats-cadres autour de leur équipement cyber avec des solutions françaises et européennes, pour répondre à tous leurs besoins cyber, pour remplacer des solutions américaines qui ne seraient pas utiles ou qui sont dangereuses parce qu'on ne sait pas où sont stockées les données. Il faut équilibrer : si vous mettez 150 millions sur Microsoft, il faut mettre 150 millions des solutions françaises et européennes. Imaginez ce que feraient des start-up de la French Tech, des entreprises comme les nôtres, si on leur donnait 150 millions de contrats. Nous deviendrions, nous aussi, des grands champions du numérique. Il faut mettre les actes en face des intentions.

Silicon - Vous demandez des contrats plutôt que des subventions ?
J-N de Galzain - En France, ça fait des années que j'entends parler du plafond de verre : on ne crée pas d'ETI, nos PME ne grandissent pas...
Moi, je pense que le plafond de verre commence quand on se dit qu'il n'est pas possible d'utiliser la commande publique parce que le code des marchés publics est trop contraignant. Ça, c'est un premier carcan. Il y a un deuxième carcan qui consiste à se dire en matière de numérique, on n'a pas d'autre choix que d'utiliser des solutions américaines. C'est une erreur fondamentale. Il existe un tas de possibilités et de solutions. Nous sommes là pour incarner celles qui existent dans la cyber et le cloud. Maintenant, on a besoin de travailler en confiance ensemble pour déployer des espaces numériques de confiance.

Silicon - Vous lancez Hexadiag. De quoi s'agit-il ?
J-N de Galzain - Hexadiag est un service en ligne qui propose un état des lieux cyber, un peu comme le DPE pour la performance énergétique. On a utilisé le référentiel de l'ANSSI pour les TPE-PME qu'on a injecté dans une intelligence artificielle pour pouvoir produire ça. Le système propose quelques recommandations simples à mettre en oeuvre pour se mettre à niveau en matière de cybersécurité. Et on va un tout petit cran plus loin. Comme nous sommes un groupement d'industriels de la cyber, on propose aussi des solutions. Pas la peine de perdre du temps.
Notre but, c'est de diffuser Hexadiag dans toutes les filières industrielles, partout où il y a des PME qui ont tous des besoins cyber. On va mettre à leur disposition ce module très simple à utiliser. C'est un moyen de contribuer à l'intérêt général et de faire en sorte qu'on consacre davantage de moyens à l'équipement cyber. On a mis énormément d'efforts sur la sensibilisation et sur l'audit. Maintenant il faut faire beaucoup d'efforts pour équiper tout le monde et passer à l'ère de la résilience.

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