Databricks viserait Neon : vers une autre acquisition OLTP après bit.io

{Mise à jour } : Databricks a annoncé le 14 mai l'acquisition de Neon sans confirmer le montant de 1 milliard $.

Après avoir apporté un soutien financier à Neon, Databricks en négocierait l'acquisition.

Les discussions en seraient à un stade avancé, pour un deal autour d'un milliard de dollars.

Cette start-up américaine commercialise, depuis un peu plus d'un an, du PostgreSQL managé. Elle est dans le portefeuille de fonds référents tels que Khosla Ventures et General Catalyst. Snowflake, concurrent de Databricks, y a aussi mis ses billes.

Neon a défini sa propre couche de stockage distribué et l'a dissociée du compute. Chaque instance de base de données est déployée au sein d'un cluster Kubernetes sous la forme d'une VM pilotée par l'intermédiaire d'une CDR qui utilise QEMU (et, si disponible, KVM). En cas de saturation d'un noeud, ces VM migrent à chaud.

L'autoscaling s'enclenche selon trois indicateurs :

• Taux d'utilisation CPU dépassant 90 %
  (Estimé sur 1 minute ; recalculé toutes les 5 secondes)
  
  
• Usage mémoire à plus de 75 %
  (Contrôlé au même intervalle, ainsi que toutes les 100 ms au niveau de Postgres)
  
  
• Occupation de plus de 75 % du cache local par les données de travail
  (Vérification toutes les 20 secondes sur diverses fenêtres temporelles de 1 à 60 minutes)

Neon, autre acquisition couleur OLTP après bit.io

La gestion des données repose sur un système de branches (copies intégrales ou éventuellement juste le schéma). Celles inactives sont automatiquement archivées.

Neon inclut un mécanisme de pooling des connexions (mise en cache avec PgBouncer). Il propose, pour les applications JavaScript et TypeScript, un pilote basse latence supportant les requêtes HTTP et Websockets au lieu de TCP. Pour le moment, le système de restauration implique l'écrasement des branches. Une option fondée sur des snapshots manuels est en accès anticipé. Elle n'écrase pas les branches, mais en crée de nouvelles.

Au-delà de la version open source (licence Apache 2.0) et de l'édition gratuite, la tarification comprend trois échelons. Chacun inclut, pour un prix plancher, une certaine quantité de compute. Les ressources supplémentaires - dont le stockage - sont facturées à l'usage.

Chez Databricks, la dernière acquisition valorisée autour d'un milliard de dollars remonte à mi-2023. Elle avait porté sur MosaicML, fournisseur de solutions d'inférence et d'entraînement de modèles IA.
Quelques semaines en amont, Databricks avait mis la main sur un autre acteur des bases de données transactionnelles : bit.io, qui avait rapidement mis un terme à son offre commerciale.

Illustration générée par IA