Société Générale connecte DCIM et CMDB : "La notion de golden source doit vivre sur le temps"
Société Générale a fait évoluer l'intégration entre son DCIM et sa CMDB dans une logique bidirectionnelle, reflétant la notion mouvante de golden source.

Sur la golden source, pas de religion.
Il en est ainsi chez le groupe Société Générale au niveau de l'interconnexion entre l'outillage DCIM (Data Center Infrastructure Management) et la CMDB (Configuration Management Database).
"Au tout début, on avait pris comme golden source la CMDB", admet Marc Mefoung Efontse, du service Data Center Management. Il fut finalement décidé que la notion devait "vivre sur le temps". "Très vite, on doit pouvoir dire que les urbanistes travaillent rapidement [et] mettent vite à jour Nlyte, [...] qui devient la golden source", explique l'intéressé.
Société Générale a effectivement choisi Nlyte comme DCIM. L'interconnexion est aujourd'hui bidirectionnelle avec la CMDB ("On peut définir, en fonction de la salle ou du site, [voire] de la semaine, ce qui est la golden source", déclare Marc Mefoung Efontse). Cette dernière - nommée Marley en interne - a évolué dans ce sens, notamment par octroi des droits d'écriture.
20 000 assets sous gestion
Avec l'agrandissement du parc datacenter (Société Générale a longtemps poussé une stratégie OpenStack), "il devenait complexe de continuer à gérer l'urbanisation par des fichiers Excel ou des solutions open source", reconnaît Marc Mefoung Efontse.
En la matière, l'outil DCIM a aidé à prévoir la croissance... comme la décroissance dans le contexte du move-to-cloud. L'interfaçage avec la CMDB a répondu à des problèmes de data quality et plus globalement de réactivité. Sa chronologie, dans les grandes lignes :
- Établir l'arboresence des sites et des salles
- Normaliser les référentiels (marques et modèles)
- Collecter les plans de salle
- Modéliser les baies en utilisant des coordonnées XYZ
- Disposer d'un inventaire complet et actualisé
- Recherche un intégrateur expert Nlyte
- Cartographier les correspondances entre les objets DCIM et les CI de la CMDB
Le parc datacenter comprend aujourd'hui quelque 20 000 assets sous gestion. Cela couvre le périmètre EMEA, supervisé depuis la France.
L'automatisation des opérations de mise à jour entre DCIM et CMDB a induit un besoin de validation des intégrations dans le système existant. "Nous sommes dans le monde bancaire, très normé. [...] Du coup, il faut des validations de l'architecture. De la sécurité aussi", rappelle Marc Mefoung Efontse. Il a aussi fallu définir la fréquences des mises à jour... en pesant les contraintes de performance. En tête de liste, les difficultés de synchronisation "si on part sur du temps réel [pour] des milliers d'assets".
Outre une réduction des visites physiques en salle et des risques d'incidents associés, la démarche a eu des apports en matière de reporting. "On peut remonter au top management que ce que nous avons en termes d'assets [...] correspond bien à ce qui peut être évalué en termes de budget, de dépenses." En particulier dans un contexte de réutilisation d'actifs ("une forme de grey market").
Cas d'usage présenté lors des Universités du CRiP (Paris, 16-17 juin 2025).
Illustration © Quardia Inc. - Adobe Stock
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