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De l'UX à l'AX : penser les interfaces pour les agents IA

Des initiatives émergent en matière de "design agentique", ou comment favoriser l'utilisation du web et des logiciels par les agents IA.

Publié par Clément Bohic le | Mis à jour le
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De l'UX à l'AX : penser les interfaces pour les agents IA

Et si on rendait les sites web accessibles aux agents IA ?

Avec cette promesse, Browser Use a levé près de 20 M$. La start-up, issue de Y Combinator, aura été bien aidée par le récent buzz autour d'un de ses utilisateurs. En l'occurrence, l'entreprise chinoise Butterfly Effect, à l'origine de l'assistant Manus.

La boîte à outils de Browser Use fournit de quoi automatiser l'usage des navigateurs par les LLM. Elle n'intervient pas, en dépit du pitch, sur l'adaptation des sites web.

Jouer sur l'UI... et sur les API

En la matière, plusieurs initiatives ont émergé. Parmi elles, llms.txt. Elle consiste à présenter le contexte-clé au format Markdown, dans un fichier structuré comme suit :

  • Un H1 avec le nom du site (seule section obligatoire)
  • Un blockquote avec un court résumé du site
  • Des sections de tout type - sauf en-tête - contenant des infos plus précises sur le site et sur la façon d'interpréter les fichiers fournis
  • Des sections délimitées par des H2 et contenant des listes d'URL où obtenir davantage d'infos

Le fichier llms.txt est censé se placer à la racine du site web. La spécification propose qu'en parallèle, les pages contenant des informations susceptibles d'être utiles à des LLM soient mises à leur disposition au format Markdown en plus du HTML - à la même URL.

Dans un autre registre, il y a la spécification Arazzo. Elle s'inscrit, au sein de la Fondation Linux, dans l'initiative OpenAPI. Son principe, dans les grandes lignes : permettre d'exprimer, dans le contexte d'une définition d'API, des séquences d'appels menant à un résultat donné. En plus d'automatiser les tests, la documentation ou les contrôles de conformité, elle garantit une invocation déterministe des API par les LLM.

Également construite sur OpenAPI, la spec agents.json définit, pour sa part, des contrats d'interaction entre agents et API. Ces contrats - dits flux - contiennent au moins un appel et décrivent un résultat. Le fichier est censé se placer dans le dossier /.well-known.

Des utilisateurs nommés agents

Salesforce qualifie la discipline de "design agentique". Il a mis à jour son système de conception d'interface utilisateur Lightning en conséquence. Avec, entre autres, un bibliothèque Figma axée sur le développement d'UI adaptées aux IA génératives.

Du côté de Netlify, on parle plus volontiers d'AX (agent experience). L'entreprise tente d'ailleurs d'impulser une initiative communautaire sous cette bannière. Elle y évoque les degrés envisageables de structuration du contenu dans l'optique de sa présentation à des IA : HTML, résumé texte, chunks, embeddings...
De son avis, les API seront nécessaires, mais pas suffisantes pour donner du contexte. D'autant plus que cette notion pourrait impliquer des éléments prospectifs tels que la compréhension, par les modèles, des conséquences de leurs actions.

En toile de fond, le lancement d'Operator chez OpenAI et de Computer Use chez Anthropic. Ainsi que les capacités similaires qu'Alibaba a commencé à greffer à ses modèles Qwen.

Illustration © maylim - Adobe Stock

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