Canva impose le vibe coding pour le recrutement des développeurs

Pour l'entretien d'embauche, venez avec votre IA.

Canva a adopté cette approche pour le recrutement d'ingénieurs back-end et front-end.

Ces derniers sont déjà nombreux à pratiquer ainsi, parfois en le dissimulant, admet l'entreprise américaine.
Jusqu'ici, cet aspect n'était pas formellement intégré dans son processus de recrutement, élaboré avant l'émergence des assistants de code. Le test principal ("Fondamentaux de l'informatique", centré sur les algos et les structures de données) "exigeait des candidats qu'ils résolvent des problèmes sans les outils dont ils allaient se servir une fois en poste".

Canva affirme que près de la moitié de ses ingés back-end et front-end emploient de tels outils au quotidien. Il en mentionne trois : Copilot, Cursor et Claude.

Des tests à la mode vibe coding

Pour ces IA, le test "Fondamentaux de l'informatique" est trivial. Un prompt suffit généralement à "produire des réponses correctes, bien documentées, en quelques secondes".
Les questions ont donc été retravaillées pour être "plus complexes, plus ambiguës et plus réalistes", de sorte que leur résolution "nécessite un vrai jugement". Plus précisément, une réflexion itérative permettant de jauger la capacité du candidat à comprendre une codebase. On leur demandera par exemple, au lieu d'implémenter un jeu de la vie, de construire un système de gestion des décollages et des atterrissages pour un aéroport.

Il en résulte une nouvelle compétence "codage assisté par IA". Entre autres indicateurs évalués, la capacité à :

• Comprendre quand et comment utiliser l'IA
• Segmenter des exigences complexes en sous-tâches
• Réviser de façon critique le code généré, en identifiant et en corrigeant les problèmes
• S'assurer de respecter les standards de prod

Il ne s'agit pas de remplacer des connaissances rigoureuses par du vibe coding, assure Canva : elles sont simplement évaluées dans un contexte différent. Les candidats en sont informés en amont de l'entretien, afin qu'ils puissent pratiquer ces outils.

À consulter en complément sur le sujet :

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L'acquisition de Windsurf (ex-Codeium) par OpenAI