Cegid : Patrick Bertrand cède la direction à Pascal Houillon, ex-Sage
A la tête de Cegid depuis 2002, Patrick Bertrand (à gauche sur la photo, aux côtés de Jean-Michel Aulas, le fondateur) s'efface. Un peu moins d'un an après l'annonce de l'arrivée des fonds d'investissement Silver Lake Partners et AltaOne au capital de l'éditeur lyonnais. Patrick Bertrand avait rejoint Cegid en 1988, soit quelques années seulement après la création de la société par Jean-Michel Aulas. Le dirigeant prend la tangente « conformément au processus de transition convenu lors de l'acquisition de Cegid Group par le consortium Claudius (Silverlake et AltaOne) » au profit de Pascal Houillon, l'ex-Pdg de Sage France. Ce dernier a également présidé Sage Americas entre 2011 et 2015.
Jean-Michel Aulas et Christian Lucas, le directeur général de Silverlake, le présentent comme un « dirigeant à stature mondiale ». Nul doute qu'une de ses priorités sera précisément d'accélérer la présence de l'éditeur français à l'international. Même si les ventes de Cegid hors de l'Hexagone ont progressé de 42 % en 2016, grâce notamment à des acquisitions.
4 % de croissance en 2017 au minimum
Cette transition dans le management de Cegid est annoncée à l'occasion de la publication des résultats annuels du sixième éditeur hexagonal (selon le Truffle 100). A 307,6 millions d'euros, le chiffre d'affaires progresse de 9,1 % en tenant compte des acquisitions. A périmètre constant, la croissance est limitée à 2,3 %. Dans ce total, 92,5 millions proviennent des activités Saas, qui connaissent une croissance organique de 28 %. Le mode as-a-service pèse donc 30 % du chiffre d'affaires annuel de l'éditeur.
L'activité de Cegid reste largement profitable avec un bénéfice net de 28,6 millions d'euros, en nette progression par rapport à 2015. L'éditeur affiche une marge d'exploitation de 28 %. Pour l'année qui vient de débuter, la société s'est fixé des objectifs en ligne avec ses derniers résultats : un chiffre d'affaires de 320 M? (soit plus de 4 % de croissance organique par rapport à 2016), une marge brute d'exploitation de 28 % et un résultat opérationnel courant de 52 M? au minimum (contre 47,6 M? en 2016).
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