Mozilla, développeur de Firefox, taille dans ses effectifs
Mitchell Baker, présidente et CEO de Mozilla, a annoncé la nécessité pour l'organisation de se « restructurer » pour se relancer dans un monde post-Covid-19.
« Mozilla existe pour qu'Internet puisse aider le monde à relever collectivement l'éventail des défis que présente un moment comme celui-ci. Firefox en fait partie », a souligné la dirigeante dans un billet de blog daté du 11 août. « Mais nous savons que nous devons également progresser au-delà du navigateur web pour fournir aux gens de nouveaux produits et technologies qui suscitent leur enthousiasme et soutiennent leurs intérêts. »
Aujourd'hui, a-t-elle ajouté « il est clair que Mozilla n'est pas correctement structurée pour créer ces nouvelles offres ». En outre, la survie financière de Mozilla dépend encore très largement d'un accord qui fait de Google le moteur de recherche par défaut de Firefox. 90% des revenus de Mozilla sont ainsi liés à l'utilisation de Google via Firefox.
Or, l'accord en cours va arriver à son terme et pourrait ne pas être renouvelé en 2021. De plus, Google, avec son navigateur Chrome, entre en concurrence frontale avec Firefox.
250 postes suppprimés
Dans ce contexte, Mozilla Corporation va supprimer 250 emplois. L'entité, qui déclarait employer près de 1000 personnes à temps plein en 2018, a déjà supprimé 70 postes en janvier 2020. Elle va fermer son bureau de Taipei, à Taïwan, et changer d'affectation une soixantaine de membres de ses équipes nord-américaines, a précisé Mitchell Baker.
« Mozilla doit être une organisation Internet de classe mondiale, moderne et multi-produits [.] Reconnaître que l'ancien modèle où tout était gratuit a des conséquences, signifie que nous devons explorer différentes opportunités commerciales et alternatives qui apportent de la valeur. » Le projet Mozilla VPN officialisé le mois dernier en fait partie.
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