Teams : Microsoft bientôt face à des accusations antitrust de l'UE ?
Microsoft fait face à des accusations antitrust formelles de l’UE concernant l’application de visioconférence Teams après que les concessions à la Commission européenne ont été jugées insuffisantes
La Commission européenne se prépare à déposer des accusations antitrust formelles contre Microsoft concernant son outil de visioconférence et de collaboration Teams après l’échec de la dernière série de négociations avec l’entreprise, rapporte le Financial Times (FT).
Le mois dernier, Microsoft a proposé des concessions visant à éviter les mesures réglementaires, notamment une offre visant à dissocier Teams des logiciels tels qu’Office, non seulement au sein de l’UE mais à l’échelle mondiale, a rapporté le journal.
Les responsables de l’UE s’inquiètent toutefois du fait que l’offre ne va pas assez loin pour permettre une concurrence loyale, rapporte le FT, citant des sources anonymes.
La Commission rencontre cette semaine les concurrents de Microsoft, signe qu’elle envisage de porter plainte officiellement, indique le FT.
Microsoft pourrait encore proposer d’autres concessions de dernière minute ou la Commission pourrait décider d’abandonner l’affaire.
Les concurrents affirment que Microsoft pourrait offrir à Teams une plus grande compatibilité avec ses propres logiciels par rapport à ceux des autres et a fixé les prix de Teams de manière à décourager l’utilisation d’autres options.
Ils affirment que Teams manque également de portabilité des données, ce qui rend difficile le passage à des concurrents.
La plainte date de 2020, lorsque Slack, désormais propriété de Salesforce, avait déclaré que Microsoft abusait de sa position dominante pour étouffer la concurrence en ajoutant Teams à Office 365 sans frais supplémentaires, une décision prise en 2017.
Slack avait déclaré à l’époque que cette décision profitait injustement de la domination de Microsoft dans le domaine des logiciels de productivité.
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La relation Microsoft/OpenAI, déjà sous surveillance
Microsoft a entamé des discussions avec la Commission européenne en 2022 sur des solutions qui pourraient rendre inutile une enquête formelle, et aurait proposé de réduire le prix d’Office lorsque Teams n’était pas inclus.
La Commission cherchait à obtenir une baisse de prix plus importante que celle que Microsoft était prêt à offrir, selon un rapport publié en juillet de l’année dernière.
Microsoft a fait référence à une déclaration antérieure selon laquelle il « continuerait à dialoguer avec la Commission, à écouter les préoccupations du marché et à rester ouvert à l’exploration de solutions pragmatiques qui profiteraient à la fois aux clients et aux développeurs en Europe ».
Microsoft risque des amendes pouvant aller jusqu’à 10% de son chiffre d’affaires mondial si elle est reconnue coupable d’avoir enfreint le droit européen de la concurrence.
L’inventeur de Windows fait également l’objet d’un examen minutieux de l’UE concernant ses relations avec le fabricant de ChatGPT.
OpenAI, et a été désigné comme « Gatekeeper » en vertu de la nouvelle réglementation de la loi sur les marchés numériques, lui confiant des responsabilités particulières en matière de concurrence.
Matthew Broersma, Silicon UK
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