Les logiciels libres entrés au SILL au printemps 2025
D'Archi à Zipline, voici les dernières entrées au SILL (Socle interministériel de logiciels libres).

Nature : application web pour la cartographie des SI. Licence : GPL v3. Stack techno : PHP/Laravel en back, JavaScript en front. Créateur : Didier Barzin, RSSI en centre hospitalier.
Cette description, c'est celle de Mercator. Il fut le dernier de l'hiver 2025 à rejoindre le SILL (Socle interministériel de logiciels libres).
Depuis lors, une vingtaine d'autres y sont entrés. Les voici.
CiviCRM, CloudCompare et Deming, premières entrées du printemps 2025
Sur la fin mars, deux autres logiciels sous licence GPL v3 ont intégré le SILL.
D'une part, Deming, un outil de gestion du système de management de la sécurité de l'information... qu'on doit également à Dider Barzin.
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De l'autre, CloudCompare, logiciel de traitement de nuages de points et de maillages triangulaires. Intégré à Python de manière expérimentale (écriture de scripts + chargement de nuages en tant que tableaux NumPy), il gère deux types de plug-in (algos et shaders) et s'accompagne d'une visionneuse "légère" (ccViewer).
La dernière entrée de mars fut celle de CiviCRM (lience AGPL v3). Longtemps distribué sous forme de module pour les CMS (Backdrop, Drupal, Joomla, WordPress), il (ré)existe depuis peu en version autonome.
De CorTexT à NumaHOP, des logiciels made in France
Licence MIT pour CorTexT. L'IFRIS et l'INRAE sont à l'origine de cette application web de traitement de corpus textuels. Le LISIS (Laboratoire interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés, à Noisy-le-Grand) l'héberge. Elle peut traiter plusieurs dimensions d'analyse en les combinant dans le même espace (temps et dimension sociale, par exemple).
HEC-RAS (Hydrologic Engneering Centers River Analysis System) est libre de droits, mais pas en source ouverte. On le doit au ministère américain de la Défense. Il se destine à la moélisation hydraulique 1D et 2D (simulation de l'éoculement dans les cours d'eau et les canaux). Disponible pour Windows et Linux.
Ubuntu Server est lui aussi entré au SILL, comme le logiciel web de gestion de flux de données Apache NiFi.
Retour dans le made in France avec NumaHOP (licence GPL v3). Ce logiciel de gestion des chaînes de numérisation est validé sur environnement Debian (application Spring Boot construite avec Maven). On le doit à la BULAC (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations, à Paris), à la Bibliothèque Sainte-Geneviève et à Sciences Po Paris.
Des projets aux racines universitaires
L'université Rouen Normandie porte un autre projet récemment ajouté au SILL : ESUP-SGC. Il permet de mettre en oeuvre un système de gestion de cartes NFC (authentification via Shibboleth, synchronisation avec des solutions de contrôle d'accès...). Une vingtaine d'établissements l'ont déployé en production.
Avec Celluloid, on est dans l'annotation et l'analyse collaborative de documents audiovisuels. Plus précisément de vidéos Peertube. La v1 gérait aussi les vidéos YouTube. Son développement fut piloté par deux enseignants de l'Université catholique de Paris. La version actuelle est réalisée dans le cadre d'un consortium hébergé par la Maison des Sciences Paris Nord. Le logiciel se déploie sur serveur Linux. Il utilise Node.js, Express et Prisma en back-end ; React, TRPC et Material UI en front.
Thonny se déploie quant à lui préférentiellement sur poste client (Windows, Mac, Linux). Il s'agit d'un IDE Python pour débutants. Sous licence MIT, il inclut notamment une interface graphique pour le gestionnaire de paquets pip, de la saisie semi-automatique, un surlignage des erreurs de syntaxe, une distinction des variables locales et une fenêtre dédiée pour l'analyse des appels de fonctions.
Exclusivement pour Windows (jusqu'à XP moyennant des fonctionnalités réduites), il y a Bulk Crap Uninstaller. Cet utilitaire de désinstallation d'applications par lots est sous licence Apache 2.0.
DAX Studio, IrfanView, Processing... Des "anciens" entrent au SILL
Deux projets liés ont tour à tour rejoint le SILL : Processing et P5.js, tous deux sous licence LGPL. Le premier, né en 2001, est un langage inspiré de LOGO - mais avec une base Java - pour faire apprendre le code avec un focus sur la création visuelle. Il a récemment basculé d'Ant à Gradle pour le build et a commencé la transition de Swing à Jetpack Compose pour l'UI.
Le second vise à réinterpréter Processing pour le web en utilisant JavaScript et HTML. Il est distribué sous la forme d'une bibliothèque.
Origine Royaume-Uni pour Archi, logiciel de modélisation adossé au langage ArchiMate. Le projet développe actuellement une extension collaborative fondée sur du versioning Git.
Forgejo est quant à lui sous l'aile d'une fondation allemande. Il s'agit d'une forge logicielle autohébergée. Le projet travaille actuellement sur la fédération via ActivityPub.
Retour en France, et plus précisément dans l'Aude, avec Débi'Clic. Cet outil sous licence GPL v3 sert à consulter les données diffusées par l'API Hub'Eau. Objectif : permettre l'intégration d'un composant cartographique affichant les données de suivi hydrométrique en lien avec les mesures de restriction, les seuils de vigilance et l'état des ressources en eau.
Le SILL a également accueilli DAX Studio. Ce logiciel permet d'écrire, exécuter et analyser des requêtes DAX (langage de Power BI). Il est sous une licence spécifique (Ms-RL, Microsoft Reciprocal License).
Les deux dernières entrées du printemps furent celles d'IrfanView (éditeur d'images porur Windows ; gratuit pour un usage non commercial) et de Zipline (serveur de partage de fichiers et de liens).
Illustration principale générée par IA
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