Stationnement : bientôt du paiement sur téléphone mobile à Paris
La ville de Paris dévoile les résultats de son appel d'offres pour le paiement du stationnement depuis les téléphones mobiles. Une solution qui doit apporter de la souplesse aux usagers et, surtout, augmenter la proportion d'automobilistes payant leur stationnement dans la capitale.
Le groupe Vinci, spécialisé dans les concessions publiques et la construction, et la société Paybyphone France, spécialiste du paiement par téléphone mobile membre du groupe britannique PayPoint, remportent l'appel d'offres pour la mise en place d'un système de paiement du stationnement de surface par téléphone portable.
Lors de sa séance des 8 et 9 juillet 2013, le Conseil de Paris avait en effet initié une consultation en vue de conclure un accord-cadre relatif à cette question. La Ville avait alors lancé un appel d'offres à l'issue visant à retenir un opérateur et une technologie, qu'il s'agisse des SMS, de la Carte Bleue, du sans contact (NFC) ou encore des appels téléphoniques. En accord avec la feuille de route définie à cette occasion, des expérimentations se tiendront au premier trimestre 2014 dans les 1er, 2e, 3e et 4e arrondissements. Elles seront donc menées par Vinci et Paybyphone, les deux sociétés ayant remporté l'appel d'offres parmi les 14 propositions étudiées.
L'interfaçage de tous les systèmes informatiques devrait permettre d'étendre, d'ici 2015, la couverture à l'ensemble de la Capitale. Mais, dans un premier temps, ne pourront régler leur stationnement sur mobile que les visiteurs qui se seront inscrits au préalable en enregistrant leur carte bancaire. Résidents et professionnels en bénéficieront « par la suite », pour l'heure sans échéance précise.
Ils pourront notamment paramétrer des alertes par SMS et rallonger ou raccourcir « au quart d'heure près » la durée de leur stationnement, via une application mobile ou un serveur vocal. Les agents disposeront pour leur part de terminaux de contrôle des tickets virtuels. Une convention sera établie pour régir les éventuels recours des usagers. Le système Paybyphone existe déjà dans plusieurs villes de France pour la location de voitures et les courses de taxi. Issy-les-Moulineaux l'a adopté en 2009.
Strasbourg et Nice misent sur le NFC
L'accord-cadre signé avec la ville de Paris court sur une période de 2 ans, reconductible une fois maximum. Et, au-delà du stationnement à proprement parler, il aborde des problématiques comme la gestion de flottes d'entreprises, la relation en temps réel avec les usagers et la délivrance de justificatifs à valeur légale. Dans son projet de délibération, la Direction de la voirie et des déplacements expliquait que les expériences conduites tant à l'étranger que récemment en France « ont montré que ce moyen de paiement [.] apporte un nouveau confort aux usagers ».
En réalité, ces expériences ont surtout contribué à faire progresser le respect du stationnement payant. Pour l'heure, dans la Capitale, seulement 9 % des stationnements sont payés par les automobilistes (contre 30 % en moyenne en France), ces derniers déclarant fréquemment ne pas disposer du moyen de paiement requis. Le téléphone mobile cohabitera initialement avec le paiement par Carte Bleue. Il succédera au système de porte-monnaie électronique Moneo, adopté par moins de 5 % des automobilistes.
Inscrite dans la mouvance des villes intelligentes ou 'Smart Cities', la démarche pourrait impliquer des puces sans contact. Une solution que Strasbourg a mise en place en exploitant directement les puces NFC logées dans certains smartphones certifiés par le consortium Cityzi. La Ville de Nice a lancé une initiative similaire. Dénommée 'Nice Park', celle-ci permet aux automobilistes de trouver facilement - en temps réel - des places de stationnement libres et de les payer via 70 horodateurs Wi-Fi, grâce à une application mobile.
A noter que le paiement du stationnement par SMS, expérimenté à Metz (Moselle), Mulhouse (Haut-Rhin), Saint-Mandé (Val-de-Marne), mais aussi Paris depuis novembre 2012, reste d'actualité, sous l'impulsion de l'Association française du multimédia mobile (AFMM).
Crédit photo : marchello74 / Shutterstock
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