A chacun son cloud en 2014

Le cloud fait personnel s’impose progressivement comme le nouveau noyau de l’expérience numérique du consommateur, aux dépens du PC. La transition pourrait être consommée à l’horizon 2014.

Une passation de pouvoir se trame pour l’horizon 2014. En qualité de noyau émergent de la vie numérique, le cloud personnel est amené, à terme, à supplanter l’ordinateur personnel, relégué au rang de simple passerelle d’accès à l’immensité d’une plate-forme unifiée, polyvalente et déportée.

L’étude menée par Gartner en ce sens accouche de conclusion sans ambiguïté : la transition est en marche. Entrevu tel un écosystème rompu à l’interconnexion des terminaux et par là même à la résorption du morcellement grandissant des parcs informatiques, le nuage s’impose comme l’ambassadeur d’une entrée de plain-pied dans cette ère du post-PC si chère à Tim Cook, qui l’a évoquée à maintes reprises lors de la présentation du nouvel iPad.

Cette échéance, si proche et si lointaine à la fois, concrétisera selon toute vraisemblance des aspirations établies de longue date. En premier lieu, une quête de flexibilité, notamment d’un système de synchronisation des données au-delà de la dimension physique qui prime encore à l’heure actuelle à raison de force clés USB, disques durs externes et architectures déployées en local.

En tant que tel, le PC, dans son apparat des plus traditionnel, n’est pas menacé. Son rôle est simplement recadré, à l’appui d’une migration du poste de travail dans son ensemble, y compris les composantes logicielles. Une telle démarche impliquera toutefois un changement radical des mentalités. S’ensuivra un temps non négligeable d’adaptation qui nécessitera un effort de la part des entreprises, à plusieurs niveaux.

Les multiples enjeux du cloud

Afin de s’assurer une transition sans heurts, il conviendra notamment de prendre la mesure de la consumérisation. Pour commodes que fussent les terminaux mobiles à l’heure d’accompagner leurs détenteurs dans leurs offices personnels comme leurs tâches professionnelles, le contrôle de cette flotte disparate et connectée à tous vents échappe encore régulièrement aux DSI, qui s’en arrachent les cheveux.

Renseignés, voire aguerris, les mobinautes gagnent certes en autonomie, mais le consensus leur fait encore défaut, tout particulièrement au chapitre de la virtualisation, qui redéfinit progressivement les cartes des environnements de travail. A qui l’a pris à bras le corps, ce phénomène a rendu bien des services, contribuant notamment à réduire à néant les barrières de la fragmentation.

En outre, les coûts opérationnels et de maintenance en sont divisés d’autant, pour des systèmes que l’extensibilité rend significativement moins sujets à désuétude : ressources extensibles au quasi-infini, souplesse dans le déploiement de logiciels au sein des machines virtuelles… bref, un concept d’avenir. Que n’a pas hésité à embrasser Google avec ses ChromeBooks. Qui plus est, un tel processus de déportation des contenus délègue les opérations de traitement aux serveurs distants et libère les terminaux clients des tâches de calcul gourmandes en ressources système.

La démocratisation concomitante des réseaux mobiles à (très) haut débit donne tout son sens à cette évolution d’un poste de travail sédentaire vers un cloud omnipotent qui accompagne l’utilisateur dans ses moindres déplacements.

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