À quoi sert encore le CeBIT ?

Après le CES de Las Vegas, le CeBIT ouvre ses portes cinq jours durant à Hanovre. Au cœur des thématiques : le Big Data, le Cloud et la sécurité. L’orientation 100% BtoB de cette édition 2014 répondra-t-elle aux attentes des grands groupes et des start-up ?

Le CeBIT ouvre ses portes ce jour à Hanovre, en Allemagne. Le plus grand salon IT européen s’y tient du 10 au 14 mars. Cet événement high-tech  s’adresse, pour la première fois, aux seuls professionnels pour mieux se différencier de salons concurrents, du CES de Las Vegas à l’IFA de Berlin. Avec plus de 200 000 visiteurs attendus, 1 000 conférences et forums prévus, le CeBIT peut ainsi s’autoproclamer plus grand salon numérique BtoB au monde.

Sécurité et protection de données

L’ombre des écoutes massives menées par la NSA américaine plane sur cette édition inaugurée par la chancelière allemande Angela Merkel et le Premier ministre britannique David Cameron (lire : Cebit : le Royaume-Uni et l’Allemagne ensemble sur la 5G ). Et la sécurité en est un thème clé. Sur les 3 400 exposants venus de 70 pays, 500 entreprises présentent leurs solutions de sécurité informatique à l’ère du Cloud et du Big Data, de l’Internet des objets et de la mobilité.

Le sujet de la protection des données personnelles devrait également être largement évoqué. Les organisateurs parlent à ce sujet de « Datability ». Soit la combinaison entre le traitement de données massives (Big Data) et la capacité à analyser et exploiter ces données de manière responsable. « Le traitement compétent et sécurisé de gros volumes de données est la condition indispensable au bon fonctionnement mondial de l’économie de marché », explique Oliver Frese, responsable du CeBIT au sein du directoire de Deutsche Messe, l’organisateur de la manifestation. « Notre salon est la seule plateforme sur laquelle l’économie, la politique et la science peuvent se rejoindre et échanger à un niveau international », assure-t-il.

De Huawei à Salesforce.com

De grands noms sont revenus au CeBIT cette année, parmi lesquels le japonais Kyocera et l’américain Western Digital. D’autres, dont le sud-coréen Samsung, l’équipementier chinois Huawei et les groupes américains HP et Salesforce.com y renforcent leur présence. Le fondeur américain Intel, comme d’autres multinationales, dispose de son propre pavillon.

Enfin, de nombreux décideurs, de Steve Wozniak, cofondateur d’Apple, à Neelie Kroes, vice-présidente de la Commission européenne en charge de la stratégie numérique de l’UE, comptent parmi les speakers présents cette année.

300 start-up au rendez-vous

Aux côtés des grands industriels de l’informatique et des télécoms, d’IBM à Deutsche Telekom, quelque 300 start-up, dont les jeunes pousses françaises OpenDataSoft, spécialisée dans le traitement et la publication de données en ligne, et Viotech Communications, centrée sur les solutions réseaux numériques domestiques, ont fait le déplacement à Hanovre. Viotech opte depuis plusieurs éditions pour une présence au CeBIT ainsi qu’au CES, deux salons que ses dirigeants jugent « incontournables et complémentaires ».

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