Abonnement téléphonique: Tele2 saisit le Conseil de la concurrence

L’opérateur exige que cesse, sans délai, le monopole de fait de France Télécom

Même si la direction de Tele2 France a changé (Jean-Louis Constanza a quitté l’opérateur en janvier), la philosophie reste la même. Le trublion des télécoms continue d’agiter le cocotier. Et repart en croisade contre France Télécom.

Dans un communiqué, l’opérateur annonce avoir saisi le Conseil de la Concurrence « pour que cesse, sans délai, le monopole de fait de France Télécom sur l’abonnement téléphonique ». Question sensible qui a trouvé un début de réponse avec le développement du dégroupage total. Mais pour Tele2, il reste beaucoup à faire. Il s’explique: « Ayant épuisé toutes les tentatives de conciliation pour obtenir une offre économiquement acceptable et devant le blocage total de l’opérateur historique, Tele2 demande au Conseil de la Concurrence d’imposer à France Télécom un prix de gros de l’abonnement inférieur d’au moins 2,4 euros/mois au prix de détail ». Tele2 rapelle que « la revente de l’abonnement est le seul moyen d’ouvrir l’abonnement à la concurrence immédiatement, sur tout le territoire national et pour tous les foyers Français ». Et ajoute: « l’absence de la revente de l’abonnement freine l’innovation et prive les consommateurs de nouveaux services et de prix, comme la possibilité de disposer d’un interlocuteur et d’une facture uniques, de forfaits mariant abonnement et communications adaptés aux besoins de chaque catégorie d’utilisateurs, d’offres convergentes fixe/mobile, etc ». Olivier Anstett, directeur général de Tele2 France déclare: « La majorité des Français se voit imposer, sans alternative ni contrepartie, une hausse inexorable de l’abonnement. Cette situation est une atteinte grave au processus de démocratisation des télécommunications entrepris depuis 1998 ». Il faut néanmoins souligner qu’à la suite de la décision récente de l’ARCEP, France Télécom a été contraint de publier une proposition de vente en gros. « Cependant, cette dernière, très proche du prix de détail, ne permet pas l’émergence d’offres concurrentes, pas même pour un opérateur « low-cost » comme Tele2! Cette propositio de France Télécom est juridiquement inacceptable dans la mesure où elleconduit à ce que l’on nomme en droit de la concurrence un ‘ciseau tarifaire' », explique l’opérateur.